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Une photo géante du président syrien déchu, Bashar al-Assad, était déroulée par terre à l'intérieur du palais présidentiel à Damas, le 8 décembre 2024 ; en haut des marches, un combattant d’un groupe armé d’opposition surveillait les lieux. © 2024 AP Photo/Omar Sanadiki

Dans notre dernière édition de l'année, nous revenons sur quelques-uns des principaux enjeux de 2024 - par ordre alphabétique...

Afghanistan : Encore une année où la « la plus grave crise des droits des femmes au monde » a plongé les filles et les femmes afghanes davantage dans la misère sous la thugocratie des talibans et où la violence contre les femmes est un système... La communauté internationale a faiblement répondu, se rangeant même parfois du côté des oppresseurs contre les opprimés et renvoyant également des personnes dans les bras des talibans.

Arabie Saoudite : Alors que l'année touchait à sa fin, l'organisation mondiale du football, la FIFA, a choisi le pays pour accueillir la Coupe du monde masculine de 2034, malgré le bilan épouvantable de l'Arabie saoudite en matière de droits humains. Cette décision nous poussera certainement à beaucoup  écrire sur ces violations au cours des dix prochaines années - en particulier sur les graves abus commis à l'encontre des travailleurs migrants. Car à votre avis, qui va construire tous les nouveaux stades et autres infrastructures ?

Chine : À l'occasion du 35e anniversaire du massacre de Tiananmen, la lutte entre la mémoire et l'oubli a pris de l'ampleur. Nous avons également évoqué les tentatives des autorités d'effacer la culture locale dans la région du Xinjiang, la détérioration rapide de la situation à Hong Kong et l'incapacité des dirigeants européens à prendre au sérieux les graves violations des droits humains commises par la Chine.

Crise climatique : Encore une année, encore un échec global des dirigeants à traiter la seule question qui a un impact sur chaque être humain vivant aujourd'hui et sur tous ceux qui viendront après nous. La conférence des Nations unies sur le climat - COP29, qui s'est tenue dans l'État pétrolier autoritaire d'Azerbaïdjan - a été un échec. Par ailleurs, l'UE a demandé le report d'un règlement visant à lutter contre la déforestation, deuxième source d'émissions de gaz à effet de serre à l'origine de la crise climatique, après la combustion des énergies fossiles. Tout cela alors que les températures mondiales ne cessent d'augmenter...

Enfants : Une grande partie de ce qui s'est passé en 2024 n'est pas encourageant, mais nous avons trouvé au moins dix bonnes nouvelles dans le monde au sujet des droits des enfants.

États-Unis : La politique étrangère des États-Unis suscite des inquiétudes majeures, comme l'autorisation continue des ventes d'armes à Israël, malgré les atrocités commises par l'armée israélienne à Gaza et au Liban. Sur le plan intérieur, le pays a échoué à résoudre les problèmes liés aux droits humains, notamment dans la « cancer alley », concernant la montée de la censure, le recul des droits reproductifs et les menaces qui pèsent sur la démocratie. Et à l'approche d'une deuxième présidence Trump, les États-Unis n'ont même pas réparé les violations des droits commises lors de la première présidence. J'ai également écrit sur le fait que de nombreux Américains oublient l'histoire de leur propre famille.

Gaza/Israël : Au premier anniversaire des attaques du 7 octobre menées par des groupes armés palestiniens dirigés par le Hamas, j'ai essayé d'écrire un commentaire nuancé, en examinant à la fois ces atrocités et les atrocités commises par Israël en réponse au cours des 12 mois qui ont suivi. Lisez et jugez par vous-même si je suis parvenu à une analyse suffisamment nuancée. 

Haïti : Nous nous sommes penchés sur l'effondrement de l'ordre dans le pays à de nombreuses reprises au cours de l'année, alors que les gangs criminels resserraient et élargissaient leur emprise par des violences horribles notamment des violences sexuelles. La faim pousse certains enfants dans les bras des gangs. La situation exige une véritable mission de l'ONU.

Justice internationale : L'année a été mitigée pour ceux qui cherchent à obtenir justice pour les crimes les plus graves commis dans le monde entier. D'une part, d'importantes poursuites ont été engagées par la Cour pénale internationale (CPI). Mais d'autre part, la CPI a été confrontée à des manœuvres visant à contrecarrer la justice, de la part de pays non membres, comme les États-Unis et la Russie, mais aussi de membres comme la France. Le problème risque de s'aggraver encore en 2025.

Myanmar : Dans le conflit armé entre les forces militaires de la junte et le groupe armé ethnique, Arakan Army, les deux parties commettent des atrocités. Il s'agit notamment de massacres, d'incendies criminels et de recrutements forcés de Rohingyas. Certaines personnes tentant de fuir ont été bloquées à la frontière du Bangladesh.

Russie : Outre les atrocités commises en Ukraine (voir ci-dessous), le Kremlin a resserré son étau autoritaire sur les Russes à l'intérieur du pays. Cette newsletter s'est penchée, entre autres, sur la mort en prison du leader de l'opposition Alexei Navalny, sur les vagues successives de lois et de politiques répressives, et sur la répression des personnes qui n'ont pas d'enfants en Russie.

Soudan : S'il ne s'agit pas de la plus grave crise liée un conflit dans le monde, c'est certainement celle qui reçoit le moins d'attention internationale par rapport à l'ampleur et à la gravité de ses atrocités. Les crimes sur lesquels nous avons enquêté comprennent des pillages et des incendies criminels, des attaques d'infrastructures civiles essentielles, comme des hôpitaux et des marchés, des destructions de quartiers entiers, un nettoyage ethnique dans la région du Darfour, ainsi que des viols et de l'esclavage sexuel. Plus de 11 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et plus de 1,2 million d'autres ont fui vers les pays voisins. À quelques exceptions près, la communauté internationale a gravement négligé le Soudan, et des millions de civils innocents en paient le prix.

Syrie : L'effondrement rapide du régime brutal d'Assad est peut-être la meilleure bonne nouvelle de 2024. Certes, j'écris ces lignes à la mi-décembre 2024, alors que l'espoir est à son comble - de nombreux défis attendent sans aucun doute le pays ravagé. Mais au moins, les centres de torture d'Assad ont été vidés. Il faut maintenant que justice soit faite pour les crimes de l'ancien régime.

Ukraine : L'invasion à grande échelle et marquée par de nombreuses atrocités de son voisin par la Russie s'est poursuivie, et le fugitif international Vladimir Poutine - recherché pour l'enlèvement massif d'enfants en Ukraine - n'est pas plus près de La Haye. La liste des atrocités commises par la Russie en Ukraine est longue. Les innombrables victimes ukrainiennes méritent justice.

Bien sûr, ce ne sont que quelques-unes des histoires que nous avons couvertes dans le Brief du Jour en 2024. Nous avons également examiné :

Mes sujets n'ont pas toujours traité que d'un seul pays. J'ai parfois pris du recul pour commenter, par exemple, le rôle des faits dans la lutte contre les atrocitésla manière dont les hommes politiques et les médias posent les mauvaises questions sur l'asile, et la manière d'envisager le vote du point de vue des droits humains.

Pour certaines occasions, le Brief du Jour s'est également éloigné de préoccupations plus sérieuses. J'ai réalisé une édition du Brief depuis une station de tramway. J'ai donné quelques conseils sur la manière et le moment de bloquer des personnes sur les réseaux sociaux. Une autre fois, j'ai parlé de la façon d'obtenir un emploi dans le domaine des droits humains.

Si vous avez trouvé les sujets que nous avons évoqué au cours de l'année écoulée importants, transmettez cette newsletter ou ce lien à un·e ami·e ou à un collègue et encouragez-les à s'abonner.

Le mouvement des droits humains aura besoin de tout le monde en 2025.

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