Dans l'édition d'aujourd'hui du Brief du Jour, je me trouve dans la station de tram souterraine du Parvis de Saint-Gilles (Sint-Gillisvoorplein) à Bruxelles, en Belgique. (voir la vidéo)
La raison en est qu'aujourd'hui est la Journée des droits de l'homme et le 76e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Des extraits de la Déclaration nous entourent ici, sur les murs de la station, en néerlandais et en français, les deux langues principales de la Belgique.
Les carreaux lettrés ont été conçus en 1992 par l'artiste bruxelloise Françoise Schein. Ils font partie de sa collection d'œuvres liées aux droits humains dans les stations de métro et autres espaces publics du monde entier.
On peut y voir des articles de la Déclaration tels que :
Article premier : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
Article 2 : « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. »
Article 5 : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »
Article 14 : « Toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. »
Article 18 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion... »
Il en existe 25 autres, qui tous exposent les fondements de nos droits humains. Rédigés en 1948, au lendemain de l'apocalypse de la Seconde Guerre mondiale, ces mots sont porteurs d'espoir pour l'avenir. Pour garantir un monde meilleur demain, les auteurs de la déclaration savaient qu'il fallait vivre inspirés par ces mots.
Il peut sembler étrange, à première vue, de voir la Déclaration universelle des droits de l'homme sur les murs d'une station de transport public. Peut-être que certaines personnes qui passent devant ces lettres tous les jours ne savent pas de quoi il s'agit.
Pourtant, à bien y réfléchir, une station de métro est une bonne métaphore des droits humains universels. Les transports publics et les droits humains ont en effet beaucoup en commun.
Ils appartiennent à chacun d'entre nous. L'accès à votre arrêt de tram et à vos droits ne devrait pas dépendre de votre religion, de votre sexe ou de la langue que vous parlez. Ils sont ouverts à tous.
Quelles que soient les divisions apparentes, au fond, nous sommes tous dans le même tram et nous essayons de vivre ensemble.