La « guerre contre la drogue » est une guerre contre la justice aux Philippines
Le Brief du Jour du 9 juin 2023
Sous l’ancien président Rodrigo Duterte (2016-2022), sa « guerre contre la drogue » a tué en toute impunité des milliers de personnes pauvres, pour la plupart dans les milieux urbains. Les forces de sécurité ont tué des centaines d'activistes, de défenseurs des droits humains, de dirigeants autochtones, d'avocats, de journalistes, de syndicalistes et d'écologistes dans une campagne contre-insurrectionnelle comprenant la diffamation (tactique de « red-tagging » ou « marques rouges »), de personnes soupçonnées de soutenir les insurgés communistes. Duterte avait également cherché à faire taire les critiques, notamment la sénatrice de l'opposition Leila de Lima et les organes de presse Rappler et ABS-CBN. La réponse du gouvernement à la pandémie de Covid-19 a causé de graves violations des droits, y compris la mort de personnes contrevenant à la quarantaine.
Le Brief du Jour du 9 juin 2023
L’ONU et les gouvernements influents devraient exhorter le président Duterte à abandonner cette pratique qui vise des activistes
L’administration Duterte avait rajouté leurs noms à une « liste rouge »
Un tribunal de Manille a reconnu Maria Ressa, qui a souvent critiqué le président Duterte, coupable de diffamation
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU devrait exiger que justice soit rendue pour les meurtres commis
Le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution appelant à une enquête sur les meurtres liés à la « guerre antidrogue »
Le Conseil des droits de l’homme devrait ouvrir une enquête au titre du Point 4 lors du débat général
La campagne brutale menée par le président Duterte engendre de grandes souffrances pour les enfants des victimes
Les pressions exercées pour réduire les délais et les coûts de production accroissent le risque de violations du droit du travail