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Philippines : La condamnation de la journaliste de Rappler viole la liberté des médias

Un tribunal de Manille a reconnu Maria Ressa, qui a souvent critiqué le président Duterte, coupable de diffamation

Maria Ressa arrive au Tribunal régional de première instance de Manille, le 15 juin 2020. © 2020 Aaron Favila/AP Photo

(Manille, le 15 juin 2020) - La condamnation d'une journaliste réputée est un nouveau coup dévastateur porté à la liberté des médias aux Philippines, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Le 15 juin 2020, un tribunal de Manille a reconnu Maria Ressa, cofondatrice et rédactrice en chef du site d’informations Rappler, coupable de diffamation criminelle. Le tribunal a également rendu un verdict de culpabilité à l’encontre de Reynaldo Santos Jr., chercheur pour Rappler.

Rappler a rapporté que Maria Ressa et Reynaldo Santos Jr. ont été condamnés à des peines de prison d’une durée  « indéterminée » pour l’instant, dont la durée serait comprise entre six mois et un jour (minimum) et six ans (maximum), assorties d’amendes de 200 000 P (4 000 $ US) en dommages moraux et 200 000 P (4 000 $ US) en dommages exemplaires.

Ces verdicts ont été rendus dans l’une des nombreuses affaires liées aux efforts du gouvernement du président Rodrigo Duterte visant à étouffer les critiques émises dans les articles de Rappler, notamment contre la «guerre antidrogue» qui a tué  des dizaines de milliers de personnes depuis juillet 2016. 

« Le verdict contre Maria Ressa montre la capacité du président des Philippines à manipuler de manière abusive les lois pour s'en prendre à des voix critiques de journalistes respectés, quel qu'en soit le coût final pour le pays », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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