Jeanine Áñez est devenue présidente par intérim de la Bolivie en novembre 2019, après la démission d'Evo Morales, suite à des allégations de fraude électorale et à la pression exercée par les forces armées  qui lui ont demandé de démissionner. L’administration Morales avait créé un environnement hostile pour les défenseurs des droits humains et soutenu certaines mesures judiciaires fragilisant l’état de droit. La présidente Áñez a tenté de protéger l’armée contre des tentatives de tenir des auteurs d’abus responsables de leurs actes, et a assumé des pouvoirs qui menacent la liberté d'expression. Les enquêtes sur 35 meurtres commis lors des manifestations de 2019, dont la majorité dans le cadre d'opérations menées par l'armée et la police, n'ont abouti que rarement à l’identification de suspects.

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