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Bolivie : Poursuites abusives contre des opposants

Les accusations portées contre l’ex-président Evo Morales et ses partisans semblent être basées sur des motifs politiques

(Washington, le 11 septembre 2020) - Le gouvernement intérimaire de la Bolivie se sert du système judiciaire de manière abusive pour persécuter des partisans de l'ancien président Evo Morales, qui fait lui-même face à des accusations de terrorisme qui semblent être politiquement motivées, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. 

Le rapport de 47 pages, intitulé « Justice as a Weapon: Political Persecution in Bolivia » (« La justice en tant qu'arme : Persécution politique en Bolivie »), documente des cas d'accusations infondées ou disproportionnées, de violations de la procédure régulière, d'atteintes à la liberté d'expression et de recours excessif et arbitraire à la détention provisoire dans le cadre de poursuites engagées par le gouvernement intérimaire. Human Rights Watch avait précédemment observé des cas de poursuites peu justifiées sous la présidence d’Evo Morales contre ses propres adversaires politiques.

« Les procureurs peuvent et doivent enquêter s'ils ont des informations crédibles sur un crime qu’aurait commis une personne, y compris parmi des membres du précédent gouvernement », a déclaré José Miguel Vivanco, directeur de la division Amériques à Human Rights Watch. « Toutefois, les autorités judiciaires devraient agir de manière indépendante, respecter les droits fondamentaux de tous les citoyens, et éviter de persécuter les opposants politiques du gouvernement se trouvant au pouvoir à un moment donné. »

Des policiers boliviens cagoulés et armés encadrent Mauricio Jara, un partisan d’Evo Morales, lors d'une conférence de presse à La Paz, le 22 avril 2020. Jara est visé par des accusations criminelles après avoir partagé des messages WhatsApp critiquant le gouvernement intérimaire bolivien et soutenant l'ancien président Morales. © 2020 Guider Arancibia

Evo Morales a été contraint de démissionner en novembre 2019, et a fui le pays lors de manifestations déclenchées à travers le pays par des allégations de fraude électorale, et après que les commandants des forces armées et de la police lui ont demandé de démissionner.

Morales, qui vit actuellement en exil en Argentine, a été inculpé de terrorisme et de financement du terrorisme, chaque accusation étant passible de 20 ans de prison.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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