Myanmar : La junte bloque l’accès à une aide vitale
Les donateurs devraient s’appuyer sur des initiatives locales et transfrontalières pour acheminer l’aide humanitaire

L'armée du Myanmar a mené un coup d'État le 1er février 2021, annulant les résultats des élections de novembre 2020 et arrêtant arbitrairement des centaines de personnalités politiques, d'activistes et de fonctionnaires. Les forces de sécurité ont utilisé une force excessive et parfois létale lors des manifestations de masse tenues dans tout le pays. Le Myanmar a longtemps ignoré les appels internationaux à enquêter sur les atrocités commises par l’armée dans le passé, et à tenir les auteurs d’abus responsables de leurs actes. Il s’agit notamment de crimes contre l'humanité et d’actes de génocide commis contre les Rohingyas, ainsi que des crimes de guerre et d’abus visant également d'autres minorités ethniques. La liberté d'expression et de réunion, de plus en plus restreinte au cours des cinq dernières années, est encore plus menacée depuis la prise de pouvoir de la junte militaire.
Les donateurs devraient s’appuyer sur des initiatives locales et transfrontalières pour acheminer l’aide humanitaire
Les forces de sécurité ont encerclé des manifestants à Hlaing Tharyar et tiré sur des secouristes
Six mois après la confiscation du pouvoir par la junte, des sanctions ciblées et un embargo sur les armes s’imposent de toute urgence
La société pétrolière et gazière thaïlandaise PTT devrait rompre ses liens avec les entreprises militaires birmanes responsables d’abus
La justice n’a toujours pas été rendue pour les crimes contre l’humanité commis à leur encontre depuis 2012
Une décennie de détention pour les Rohingyas de l’État de Rakhine au Myanmar
Il faut plutôt libérer tous les détenus emprisonnés à tort, et mettre fin au recours à la peine de mort
Il faut imposer à l’armée des sanctions économiques plus fortes et un embargo sur les armes
La répression par l’armée se poursuit dans ce canton et ailleurs
TotalEnergies, Chevron et d’autres entreprises devraient placer leurs actions sous séquestre
Les gouvernements et l’ONU devraient faire davantage pour mettre fin aux abus, améliorer les protections et fournir de l’aide à ces personnes
Les gouvernements devraient priver la junte de sources de financement et de la possibilité d’acheter des armes
Le retrait des entreprises du secteur de l’énergie souligne la nécessité de nouvelles sanctions
Une voie claire pour les États-Unis, la France et l'Union européenne pour bloquer les paiements de revenus gaziers à la junte.