(New York, le 12 novembre 2019) – Lors de leur réunion consacrée à la situation en Bolivie le 12 novembre, les pays membres de l'Organisation des États américains (OEA) devraient adresser un message fort aux autorités boliviennes pour qu’elles assurent le respect des droits humains fondamentaux, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Le président bolivien, Evo Morales, a démissionné le 10 novembre, suite à une vague de manifestations massives et conformément à la demande du chef de l'armée nationale, le général Williams Kaliman. Ces manifestations ont suivi l’élection présidentielle du 20 octobre, qui ont été « clairement manipulées » selon un récent rapport de l'OEA. Le 25 octobre, le Tribunal électoral suprême (TSE) a indiqué qu’Evo Morales avait été réélu président. Le 10 novembre, après la publication du rapport de l'OEA, Morales a toutefois annoncé que la Bolivie organiserait de nouvelles élections et que tous les membres du TSE seraient remplacé. Le lendemain, il s'est rendu au Mexique, dont le gouvernement lui a accordé l'asile.
« Compte tenu de la crise politique et sociale en Bolivie, l'OEA doit continuer à jouer un rôle de premier plan pour aider à la résoudre », a déclaré José Miguel Vivanco, directeur de la division Amériques à Human Rights Watch. « Ses États membres devraient participer activement aux discussions permettant de rétablir l’État de droit et de protéger les droits fondamentaux, notamment le droit de manifester pacifiquement et la garantie d’élections transparentes, compétitives et équitables. »
Texte complet en anglais :
www.hrw.org/news/2019/11/12/bolivia-prioritize-rights-wake-morales-resignation
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#Bolivie : Suite à la démission du président Evo Morales (photo), il est essentiel de s’assurer du respect des droits humains, y compris le droit de manifester pacifiquement, et de garantir la tenue d’élections libres et transparentes. https://t.co/U0XTDKeyit
— HRW en français (@hrw_fr) November 13, 2019