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Philippines/ONU : Le CDH ne peut plus garder le silence sur les milliers de morts violentes

Le Conseil des droits de l’homme devrait ouvrir une enquête au titre du Point 4 lors du débat général

Myka, une fillette de 3 ans, est l’une des dernières victimes de la soi-disant guerre antidrogue du président Rodrigo Duterte aux Philippines. Dimanche dernier, alors que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU continuait d’examiner un projet de résolution au sujet des Philippines, Mika est décédée après avoir été touchée par une balle lors d'un raid policier qui visait son père, près de Manille. Myka vivait dans un quartier urbain défavorisé, comme la plupart des victimes de la campagne antidrogue de Duterte.

Le président des Philippines Rodrigo Duterte tenant un fusil offert par Ronald "Bato" Dela Rosa, lors d’une cérémonie à Quezon City marquant la fin du mandat de Dela Rosa en tant que chef de la Police nationale, le 19 avril 2018. Par la suite, Dela Rosa a été élu sénateur. © 2018 AP Photo/Bullit Marquez, File

Les autorités admettent que 6 600 personnes ont été tuées au cours des trois dernières années, mais selon d’autres estimations, le chiffre réel pourrait avoisiner 27 000 victimes.  

Un État qui tue des milliers de personnes et réprime toute tentative de défendre les droits des victimes ne devrait plus pouvoir échapper à la surveillance de la communauté internationale.

Le CDH ne peut plus garder le silence, face au meurtre de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants et à la dévastation de leurs familles. Pour les enfants comme Myka et toutes les autres victimes, le Conseil devrait de toute urgence mener une enquête sur la situation des droits humains aux Philippines.

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