Le 17 août, dans l'île de Negros aux Philippines, des hommes armés non identifiés ont abattu Zara Alvarez, une assistante juridique au sein de l’organisation de défense des droits humains Karapatan. Zora Alvarez avait 39 ans. Cet assassinat était le treizième meurtre d’une personne travaillant dans le domaine des droits humains aux Philippines au cours des quatre dernières années. Une semaine plus tôt, des assaillants non identifiés ont tué Randall Echanis, un défenseur des droits des paysans âgé de 72 ans, à Quezon City, dans la région métropolitaine de Manille.
Les deux victimes avaient en commun le fait d’avoir travaillé pour des organisations de gauche, accusées par les autorités de soutenir l'insurrection communiste. Ces deux meurtres mettent une nouvelle fois en évidence l'impunité généralisée pour les meurtres d’activistes de gauche aux Philippines.
Les meurtres de Zara Alvarez et de Randall Echanis montrent également comment la nouvelle loi antiterroriste du gouvernement peut être utilisée à mauvais escient. Le Conseil antiterroriste, chargé de faire appliquer cette loi, est habilité à désigner divers individus comme « terroristes ».
Le gouvernement a toutefois l'obligation juridique de garantir que tous les activistes aux Philippines bénéficient de la pleine protection de la loi, au lieu d’être harcelés, attaqués et parfois tués.
Texte complet en anglais : en ligne ici.
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Aux #Philippines, l’activiste Zara Alvarez a été tuée une semaine après le meurtre du défenseur des droits des paysans Randall Echanis. Il faut leur rendre justice, et mettre fin à l’impunité trop répandue dans ce pays. https://t.co/pOWbD4c4ca
— HRW en français (@hrw_fr) August 20, 2020