(le 14 juin 2021) - Des joueuses de l’équipe nationale féminine de basketball des moins de 18 ans du Mali ont affirmé avoir subi des abus sexuels de la part de leur entraîneur principal mais la Fédération malienne de basketball, bien qu’ayant été informée, n’a pas réagi, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les autorités légales maliennes devraient enquêter sur ces allégations de manière impartiale et crédible, et protéger les jeunes filles qui ont dénoncé ces abus contre d’éventuelles représailles.
Amadou Bamba, âgé de 51 ans, entraîneur principal de l’équipe nationale féminine de basketball des moins de 18 ans depuis 2016, aurait agressé ou harcelé sexuellement au moins trois joueuses et contrarié leurs carrières quand elles ont refusé d’avoir des rapports sexuels avec lui, selon des survivantes d’abus interrogées par Human Rights Watch.
« De nombreuses jeunes filles au Mali espèrent que leurs talents pour le basketball et leur assiduité à l’entraînement les aideront à réaliser leur rêve de jouer un jour pour l'équipe nationale », a déclaré Minky Worden, directrice des Initiatives mondiales à Human Rights Watch. « Mais pour beaucoup de joueuses au Mali, le harcèlement et les violences sexuelles ont été un aspect fréquent, destructeur et totalement inacceptable de leur expérience d’athlète. »
Après que Human Rights Watch eut écrit à la Fédération internationale de basketball (FIBA), l’instance dirigeante de ce sport au niveau mondial, détaillant les allégations d’abus sexuels commis au Mali, la FIBA a pris une première mesure importante en suspendant, dans l’attente des résultats d’une enquête, les entraîneurs et les responsables qui auraient commis ces abus ou qui en auraient eu connaissance. Le président de la FIBA, Hamane Niang, qui est de nationalité malienne, s’est retiré temporairement de cette fonction pour la durée de l’enquête. La FIBA devrait également soutenir l’apport de services aux survivantes, notamment des soins médicaux et une assistance psychologique et juridique, a déclaré Human Rights Watch.
Le basketball est extrêmement populaire au Mali et les équipes nationales féminines ont participé aux Jeux Olympiques et sont depuis longtemps parmi les meilleures concurrentes pour les titres internationaux. Human Rights Watch s’est entretenu avec trois survivantes et avec les membres de leurs familles qui ont dénoncé les abus commis par Bamba à la fédération malienne de basketball. Or non seulement la fédération n’a pas agi en réponse à ces plaintes, mais elle s’est efforcée de dissimuler les abus de Bamba en promettant aux survivantes la sélection en équipe nationale en échange de leur silence.
Parmi les abus dénoncés, certains ont eu lieu lors de compétitions internationales, dont la Coupe du monde féminine des moins de 19 ans de la FIBA en 2019 et le Championnat d'Afrique des moins de 18 ans en 2020. La Coupe du monde 2021 de basketball féminin des moins de 19 ans de la FIBA se déroulera en Hongrie du 7 au 15 août et le Mali est l’une des 16 équipes engagées dans la compétition.
Au Mali, les survivantes et les membres de leurs familles ont dénoncé les abus sexuels commis par Bamba dès 2016, sa première année en tant qu’entraîneur principal. Ajara, une ancienne joueuse de l'équipe féminine nationale des moins de 18 ans, dont le nom, comme celui des autres victimes, a été modifié pour leur protection, a été sexuellement harcelée et agressée par Bamba, selon son père à qui elle a rapporté les faits. Il a indiqué que le harcèlement avait commencé quand Ajara, alors âgée de 17 ans, tentait de gagner sa place dans l'équipe: « Bamba l’a appelée et lui a dit qu’il voulait avoir un rapport sexuel avec elle et qu’elle devrait avoir une relation sexuelle avec lui pour obtenir une place dans l’équipe. » Ajara a refusé. Lors d’un tournoi international de la FIBA, cet abus a dégénéré en agression sexuelle: « Il [Bamba] est venu dans la chambre d’hôtel [de ma fille] à 2h00 du matin… Il a pris sa main, lui a fait toucher certaines parties de son corps. Il a mis ses mains dans sa culotte. » Ajara s'est échappée de la chambre. Après cette agression, Bamba a considérablement réduit le temps de jeu d’Ajara dans l'équipe.
Deux autres anciennes joueuses de l'équipe ont décrit des expériences similaires. Mariama (pseudonyme) a raconté à Human Rights Watch que lorsqu’elle avait 15 ans, Bamba a essayé d’avoir un rapport sexuel avec elle dans sa chambre d'hôtel, lors d’un voyage de l’équipe pour un tournoi international de la FIBA, et l’a exclue de l’équipe après son refus. Mariama a aussi affirmé que Bamba menaçait les filles de l’équipe d’emprisonnement si elles dénonçaient son comportement. Une troisième fille, Oumou (pseudonyme), a affirmé que quand elle avait 17 ans, Bamba a essayé de toucher sa poitrine et d'avoir des relations sexuelles avec elle: « Quand j’ai refusé, il ne m’a pas laissée jouer. Il m’a mise à l'écart des matches. »
Les joueuses ont affirmé à Human Rights Watch que Bamba avait des relations sexuelles avec d’autres joueuses de l'équipe nationale féminine des moins de 18 ans, échangeant des faveurs sexuelles contre du temps de jeu, de l’argent et des équipements sportifs. Au Mali, les actes à caractère sexuels avec des personnes âgées de 15 à 21 ans sont illégaux quand l’auteur est un adulte ayant autorité sur la personne ou s’il est chargé de son éducation ou de sa supervision, ou s’il est son employeur.
Dans le cadre de sa fonction de surveillance et conformément aux règles de son adhésion à la FIBA, il incombe à la Fédération malienne de basketball de protéger les joueurs et les joueuses contre les abus et de tenir les entraîneurs abusifs responsables par des sanctions et le renvoi. D'après les « Cinq piliers de la protection des droits des enfants et des adultes à risque » de la FIBA, il y a une « tolérance zéro » pour le harcèlement et les abus sexuels à l’encontre des joueurs et des joueuses, y compris pour les abus commis contre des mineurs par leurs entraîneurs. Les allégations d’abus doivent être rapportées aux autorités légales locales et à la FIBA pour enquête. Selon la politique de la FIBA, les violations peuvent conduire à des sanctions à l’encontre d’une fédération nationale.
La FIBA est également gouvernée par le Comité international olympique (CIO), dont la Charte olympique interdit les abus contre les athlètes ou les mineur·e·s ?. Le CIO fournit une formation aux fédérations internationales pour reconnaître et combattre les abus commis à l’encontre des athlètes grâce à sa Boîte à outils pour une meilleure protection et dispose d’un mécanisme de notification, mais cela ne répond pas de manière adéquate aux besoins et aux droits des athlètes en matière de sécurité quand les dirigeants ou les membres des fédérations sont eux-mêmes impliqués dans les abus ou déploient les ressources de la fédération pour occulter ces abus.
Le harcèlement sexuel et les agressions peuvent avoir des impacts à long terme sur la santé physique et mentale des survivantes comme l'anxiété, la dépression et le syndrome de stress post-traumatique. Le père qui a décrit l’expérience de sa fille, Ajara, a déclaré que celle-ci, joueuse très douée, avait abandonné le basketball après l’agression de Bamba. « Elle est généralement renfermée et ne fait rien de spécial pour le moment. Elle a été traumatisée. »
Plusieurs joueuses et leurs familles ont dit qu’elles avaient alerté la Fédération malienne de basketball au sujet des abus commis par Bamba il y a des mois. Bien que la Fédération dispose d’un pouvoir de contrôle de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans, y compris sur la sélection de l’entraîneur, Human Rights Watch n’a connaissance d’aucune mesure qui aurait été prise par la fédération en réponse aux allégations d’abus.
« Les filles ont peur de perdre leur place dans l’équipe ou de se heurter à d'autres conséquences, donc c’est une situation très difficile », a déclaré Ahmar Maïga, fondateur de Protection des Jeunes Sportifs en Afrique-Mali, une association de protection des joueurs et des joueuses. « Normalement, le rôle de la Fédération malienne de basketball devrait être de protéger les joueuses, mais personne ne se soucie de la position impossible de ces jeunes athlètes. »
Mariama a déclaré avoir informé le président de la Fédération malienne de basketball, Harouna Maïga, de la tentative de Bamba d’avoir des relations sexuelles avec elle et de son exclusion subséquente de l’équipe. Elle a affirmé que Maïga lui avait alors offert de récupérer une place dans l’équipe si elle ne faisait pas un rapport officiel sur Bamba: « C’est comme cela que j’ai pu jouer [lors de tournois internationaux de la FIBA]. Le président a dit que tant que je ne désobéirais pas à l’entraîneur, je pourrais rester dans l’équipe. » Le père qui a décrit les abus subis par sa fille a également affirmé avoir informé Maïga, mais ce dernier n’a pas répondu.
Le manquement de la fédération à sa responsabilité d’enquêter ou de s’occuper des graves allégations d’abus date d’avant l’arrivée de Bamba. Mariama a indiqué que Bamba est le troisième entraîneur de l'équipe féminine de basketball au sujet duquel des allégations d’abus ont été rapportées à la fédération. Les experts en matière de protection des enfants au Mali ont affirmé que les cas de harcèlement sexuel et d’agressions dans le basketball féminin était un grave problème depuis des années.
La violence sexiste est un problème très répandu au Mali, au-delà du monde sportif. Un sondage de 2018 de l’Institut national des statistiques a permis d’établir que près de la moitié des femmes et des filles maliennes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences de ce type.
Toutes les institutions compétentes, dont la magistrature malienne, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Fédération malienne de basketball et la FIBA devraient enquêter sur les allégations concernant Bamba, a déclaré Human Rights Watch. Le ministère de la Jeunesse et des Sports devrait former une commission d’enquête qui serait chargée de mener des investigations sur les abus sexuels généralisés dans le basketball féminin et dans d’autres sports féminins au Mali. Les institutions devraient également faire en sorte que les joueuses ne soient pas victimes de représailles pour avoir porté plainte, et travailler avec les activistes des droits des femmes et les prestataires de soins de santé ayant une expérience des abus et des traumatismes sexuels, afin que les survivantes aient accès à des services de soutien de qualité et durables.
Au cours des deux dernières années, Human Rights Watch a également documenté des abus commis à l’encontre d’athlètes mineur·e·s en Haïti, au Japon et en Afghanistan.
« Le sport ne peut pas être un cercle fermé où les filles sont harcelées sexuellement, punies quand elles signalent les abus et se voient priver de la possibilité de pratiquer un sport qu’elles adorent », a affirmé Minky Worden. « Avec les Jeux Olympiques au Japon et la Coupe du monde de basketball des moins de 19 ans de la FIBA qui approchent rapidement, la FIBA et le CIO doivent prendre des mesures rapidement pour congédier tous les entraîneurs qui commettent des abus et tous les dirigeants du basketball qui ont failli à leur devoir de protéger les joueuses du Mali. »
Témoignages de survivantes d’abus et de témoins
Mariama, ex-joueuse de l'équipe nationale féminine des moins de 18 ans, entraînée par Amadou Bamba
Mariama a déclaré qu’elle jouait au basketball depuis l’âge de 8 ans. À l’âge de 15 ans, elle a été sélectionnée pour jouer pour le Mali dans un tournoi international de la FIBA qui se tenait à l’étranger. Lors de ce séjour, Bamba a invité les quatre joueuses les plus jeunes de l'équipe à venir séparément dans sa chambre d'hôtel, pour leur donner des « conseils » pour leurs carrières. Il a demandé aux filles de venir dans sa chambre individuellement pour être seule avec lui. « Il nous a invitées une par une, apparemment pour nous donner des conseils, mais en réalité c'était pour profiter de nous », a déclaré Mariama.
Mariama était la dernière des quatre jeunes filles à recevoir une invitation à se rendre dans la chambre d'hôtel de Bamba. Elle a entendu dire qu’il avait essayé d’embrasser une des autres filles. Quand Mariama est entrée dans sa chambre, Bamba a essayé de la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui en lui promettant de l’argent et plus de temps de jeu sur le terrain. Mariama a refusé et est sortie en courant, claquant la porte derrière elle. « Il était extrêmement énervé. Donc il m’a exclue de l’équipe ».
Mariama est allée voir le président de la Fédération malienne de basketball, Harouna Maïga, pour lui raconter la tentative de Bamba d’avoir des relations sexuelles avec elle et la manière dont il l’avait exclue de l’équipe pour la punir. Au lieu d'enquêter sur les agissements de Bamba, Maïga l’a protégé. « Je n’ai pas parlé du harcèlement à l'époque où ça se passait », a-t-elle dit. « Mais plus tard, je suis allée voir le président de la Fédération pour lui parler de Bamba. Il a dit que je pourrais être dans l’équipe si je ne dénonçais pas Bamba. C’est comme cela que j’ai pu jouer [dans des tournois internationaux de la FIBA]. Le président a dit que tant que je ne désobéirais pas à l’entraîneur, je pourrais rester dans l’équipe. »
De retour dans l’équipe, Mariama a participé à un autre déplacement à l’occasion d’un autre tournoi de la FIBA. Elle a affirmé que là encore, Bamba avait ciblé pour des relations sexuelles les joueuses les plus jeunes, dont certaines ont demandé conseil à Mariama. « L’entraîneur Bamba entrait souvent dans les chambres des filles quand elles n'étaient pas là ou quand elles étaient seules, pour leur dire des mauvaises choses et essayer de leur faire des avances », a-t-elle dit. Certaines joueuses étaient élèves d’une école où Bamba était professeur de sport. « Les plus jeunes étaient les victimes. Il commençait à les harceler à l'école. Les joueuses de l’équipe devaient aider les plus jeunes à refuser ses avances. Il ne cessait pas d’essayer de toucher la poitrine des plus jeunes joueuses et leurs parties intimes. »
Mariama a affirmé que Bamba menaçait les filles et leurs familles si elles racontaient à qui que ce soit les abus qu’il commettait. « Bamba dit aux filles qu’il va les emprisonner et emprisonner leurs parents parce qu’il en a le pouvoir. La majorité des filles refusent de parler à cause de ça. S’il n'arrêtait pas les abus, notre plan était d’aller dire à la fédération de trouver une solution. Mais on n’a pas pu parler avec la fédération parce que les carrières des filles dans le basketball étaient menacées. »
Naby, le père d’Ajara, ex-joueuse de l'équipe nationale de basketball des moins de 18 ans
Naby a déclaré que sa fille, Ajara, joue au basketball depuis l'âge de 7 ans. Quand elle devenue adolescente, Ajara a été sélectionnée dans l’équipe nationale féminine des moins de 16 ans, puis dans celle des moins de 18 ans, du Mali.
Bamba a commencé à harceler Ajara quand elle avait 17 ans et tentait de se qualifier pour l’équipe nationale des moins de 18 ans. Il a essayé de la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui en échange d’une place dans l’équipe. Naby a déclaré: « Bamba l’a appelée et lui a dit qu’il voulait avoir un rapport sexuel avec elle et qu’elle devrait avoir une relation sexuelle avec lui pour obtenir une place dans l’équipe. »
Lors d’un déplacement de l’équipe pour un tournoi de la FIBA, Bamba est allé dans la chambre d’hôtel d’Ajara et l’a agressée sexuellement. Naby a déclaré: « Il [Bamba] est venu dans la chambre d’hôtel [de ma fille] à 2h00 du matin. Il lui a demandé d’initier les choses. Elle a refusé. Il a pris sa main, lui a fait toucher certaines parties de son corps. Il a mis ses mains dans sa culotte. » Ajara a réussi à envoyer un texto à une coéquipière qui est venue frapper à sa porte pour l’aider à s’échapper de la chambre.
Après cette agression, Bamba a puni Ajara en réduisant son temps de jeu. Naby a déclaré: « Bamba est celui qui choisit qui joue et qui ne joue pas. Nous avons remarqué qu'après qu’elle l’ait refusé, il ne la laissait plus jouer autant. Il lui a dit à un moment que si elle refusait, elle ne pourrait pas jouer autant. Elle s’en moquait, elle ne voulait pas faire ce qu’il demandait. »
Cet épisode a été très traumatisant pour Ajara et elle a abandonné le basketball. Naby a déclaré: « Elle est généralement renfermée et ne fait rien de spécial pour le moment. Elle a été traumatisée. Elle ne veut plus jouer au basketball. »
Après l’agression d’Ajara par Bamba, Naby est allé voir le président de la Fédération malienne de basketball, Harouna Maïga. Mais la fédération n’a pris aucune mesure. Naby a déclaré: « Je pense que la Fédération nationale est au courant de ce qui se passe avec Bamba. J’ai appelé Maïga il y a un peu plus d’un mois, il m’a dit qu’il allait appeler Bamba pour lui demander si c'était vrai et lui dire que ce n’était pas bien s’il faisait ça. Maïga a dit qu’il allait me rappeler, mais je n’ai pas de nouvelles de lui depuis plus d’un mois. »
Oumou, ex-joueuse de l'équipe des moins de 18 ans, entraînée par Bamba
Oumou a joué, à l’âge de 17 ans, dans l'équipe nationale des moins de 18 ans du Mali avec Bamba comme entraîneur. Elle a décrit un comportement similaire, sexuellement abusif, de Bamba. Oumou a déclaré avoir observé que Bamba « touchait les filles tout le temps. Il sortait avec des filles de l'équipe et il leur touchait les seins… Il voulait qu’on sorte avec lui, qu’on couche avec lui. Je crois qu’il avait des relations sexuelles avec certaines joueuses. »
Oumou a également affirmé avoir été punie quand elle refusait ses avances sexuelles. « Quand j’ai refusé, il ne m’a pas laissée jouer. Il m’a mise à l'écart des matches », a-t-elle dit.
Aïssata Tina Djibo, ex-membre de l'équipe nationale féminine de basketball qui a ensuite fait carrière en Europe
Aïssata Tina Djibo dirige maintenant l’Association d’aide et d’accompagnement physique, une organisation de réforme des sports basée en France et qui s’occupe de protection de jeunes athlètes au Mali. Elle a déclaré :
« J’ai commencé à jouer au basketball quand j’étais très jeune. J’ai toujours été une très bonne joueuse mais j’ai eu des difficultés parce que l’entraîneur me proposait des choses que je n’acceptais pas. Quand l’entraîneur fait pression sur vous pour avoir des rapports sexuels, cela a des conséquences sur vos études et sur votre vie entière. »
« Les victimes ne parlent pas parce qu’elles ont peur de perdre leur place dans l'équipe nationale. Et elles ont une vraie passion pour le basket. Tout le monde sait qu’une fois qu’on est dans l'équipe nationale de basket du Mali, on peut être très fier de cela. Pour la joueuse et pour toute sa famille. Et c’est très important pour sa carrière. Ces filles ont eu de très bonnes carrières et elles ont peur de perdre leur place dans l'équipe. »
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