La nécessité de rendre des comptes pour la torture au Rwanda
Le rapport de 23 pages, intitulé « “Ils m’ont jeté dans l’eau et battu” : La nécessité de rendre des comptes pour la torture au Rwanda », documente la torture et les mauvais traitements infligés à des détenus par des fonctionnaires pénitentiaires et des détenus à la prison de Nyarugenge dans la capitale, Kigali ; à la prison de Rubavu, dans l’ouest du Rwanda ; et dans un centre de détention non officiel à Kigali connu sous le nom de « Kwa Gacinya ». Human Rights Watch a constaté que des juges ont ignoré les plaintes de personnes actuellement ou précédemment détenues lors de procès concernant la détention illégale et les mauvais traitements, créant un environnement d’impunité quasi totale.
Ils sont entrés dans ma cellule, m’ont retiré les menottes et m’ont couvert les yeux. Ensuite, ils m’ont fait sortir et marcher dans la brousse sur un chemin que je ne connaissais pas. Ils m’ont mis à genoux, m’ont attaché les bras avec une chemise et m’ont dit : « À présent c’est trop tard pour toi. » Ils ont sorti un sac en plastique et me l’ont mis sur la tête pour m’empêcher de respirer. Alors que j’étouffais, ils ont dit : « Tu as autre chose à dire ? » J’ai accepté [tout ce qu’ils m’ont dit d’accepter] car j’allais mourir. Ensuite, ils ont arrêté. J’ai signé un document qu’ils m’ont présenté.
Exécutions extrajudiciaires dans l’ouest du Rwanda
Le rapport décrit en détail comment l’armée, la police et des unités de sécurité auxiliaires, parfois avec l’aide des autorités civiles locales, ont appréhendé de petits délinquants présumés et les ont sommairement exécutés. Deux hommes ont été tués par des civils après que les autorités locales ont incité les habitants à tuer les voleurs. Dans tous les cas documentés par Human Rights Watch, les victimes ont été tuées sans qu’aucun effort de procédure régulière n’ait été accompli pour établir leur culpabilité ou pour les traduire en justice, et aucune d’elles ne constituait une menace imminente pour la vie qui aurait pu justifier, le cas échéant, le recours à la force létale contre elle.
Répression militaire abusive en réponse aux menaces sécuritaires en Côte d’Ivoire
Le rapport de 80 pages détaille la répression brutale qui a fait suite à une série d’attaques violentes contre des installations militaires à travers le pays en août. Ces attaques auraient été menées par des militants fidèles à l’ancien président Laurent Gbagbo.
Ce rapport examine les questions d’ordre légal et pratique liées à cette affaire et conclut qu’Haïti se trouve dans l’obligation, en vertu du droit international, de mener une enquête et des poursuites suite aux graves violations des droits humains commises sous la dictature de Duvalier.
Depuis 2003, Human Rights Watch constate une recrudescence des assurances diplomatiques pour prévenir tout acte de torture et autres mauvais traitements au moment de renvoyer des personnes soupçonnées de terrorisme vers des pays où elles risquent de subir ce type d’exactions.
Exactions en toute impunité de la part du Service National de Renseignement au Burundi
Ce rapport de 37 pages, rapporte en détail cinq cas d’exécutions extrajudiciaires, ainsi que des cas de torture et de détention arbitraire. Certains détenus ont été battus à coups de bâtons jusqu’à ce qu’ils perdent conscience. Dans un cas, un détenu a été emprisonné pendant plus de 11 mois dans les bâtiments du SNR sans inculpation.
Les personnes détenues par les Etats Unis en Irak, en Afghanistan et ailleurs dans le monde ont été soumises à la privation de sommeil et à une déprivation sensorielle. Ils ont été maintenus dans des positions stressantes et douloureuses, ils ont été contraints de se tenir debout pendant de longues périodes, ils ont été interrogés nus et maltraités d’autres façons encore.
Human Rights Watch a essayé à plusieurs reprises d’avoir accès aux centres de détention américains en Irak mais les officiels de l’armée américaine à Bagdad ont refusé d’accorder des droits de visite. Human Rights Watch est en mesure d’accéder régulièrement aux prisons et centres de détention sous contrôle kurde dans le Nord de l’Irak.
La torture en Egypte est un phénomène généralisé et persistant. Les forces de sécurité et la police torturent régulièrement des détenus et les maltraitent, en particulier pendant les interrogatoires.