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ONU : Presser l’Arabie saoudite de libérer les dissidents et activistes emprisonnés

Au Conseil des droits de l’homme, 29 pays ont demandé que les responsables d’actes de torture et du meurtre de Jamal Khashoggi soient tenus de rendre des comptes

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui est également le ministre de la Défense, photographié à Riyad lors la première réunion de l'Alliance islamique contre le terrorisme, composée de 41 États membres, le 26 novembre 2017. © 2017 Fayez Nureldine/AFP/Getty Images

(Genève, le 15 septembre 2020) – L’Arabie saoudite devrait libérer tous les dissidents politiques et activistes emprisonnés, notamment les défenseures des droits de femmes, et rendre des comptes pour les abus passés, selon une déclaration conjointement présentée par 29 pays devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève. 

Le royaume devrait aussi mettre fin à la discrimination persistante à l’égard des femmes, selon cette déclaration qui a été prononcée par le Danemark au nom des autres pays. Le texte note que même si l'Arabie saoudite a procédé à certaines réformes a l’égard des droits des femmes et a limité le recours à la peine de mort dans le cas de mineurs au cours des dernières années, la situation générale des droits humains reste un problème. préoccupant.

Sous le gouvernement dirigé par le prince héritier Mohammad ben Salmane, les autorités saoudiennes ont arrêté arbitrairement des dizaines de dissidents politiques, des défenseur.e.s des droits humains et d'autres personnes depuis 2017. Les États membres du Conseil des droits de l'homme devraient soutenir la déclaration conjointe, qui présente une rare occasion pour faire pression l'Arabie saoudite au sujet de ses violations des droits humains, a déclaré Human Rights Watch. La déclaration pourra être approuvée par les divers pays pendant les deux semaines qui suivront le dernier jour de l’actuelle session du CDH, le 6 octobre.

« L'Arabie saoudite voudrait que le monde oublie l’actuelle détention arbitraire de dizaines de dissidents politiques et de militant-e-s des droits humains, mais la déclaration conjointe souligne avec force que l'Arabie saoudite devrait mettre un terme à son traitement abusif de ces personnes », a déclaré John Fisher, directeur du bureau de Genève de Human Rights Watch. 

Lors de la session de juin 2019 du Conseil, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires a présenté un rapport accablant suite à son enquête sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Human Rights Watch a par ailleurs documenté des vagues d'arrestations et la détention abusive de militantes des droits des femmes, parmi d’autre abus.

Les 29 pays signataires de la déclaration conjointe sur l'Arabie saoudite sont l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Canada, le Costa Rica, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l'Estonie, la Finlande, les Îles Marshall, l'Irlande, l'Islande, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Monaco, le Monténégro, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas , le Pérou, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Slovénie, la Suède et la Suisse.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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