(Moscou, le 28 août 2018) - Le président russe Vladimir Poutine devrait condamner les récentes menaces proférées par le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov à l’encontre de défenseurs des droits humains, a déclaré Human Watch aujourd'hui. Kadyrov a en outre promis d’imposer des punitions collectives aux familles d’insurgés présumés.
Dans une lettre conjointe adressée au président russe , Human Rights Watch, Amnesty International et Front Line Defenders ont exhorté Poutine à s’assurer que Kadyrov ne puisse pas concrétiser les menaces illégales proférées contre des défenseurs des droits humains et des familles de personnes suspectées d’activités rebelles. Les trois organisations ont également appelé Poutine à prendre des mesures pour obtenir la libération immédiate d'Oyub Titiyev, directeur du bureau de Memorial – principale organisation russe de défense des droits humains – en Tchétchénie. Cela fait près de huit mois que Titiyev est emprisonné sur la base d’accusations fallacieuses de possession de drogue, portée contre lui en guise de représailles pour ses activités liées à la défense des droits humains.
« Le président Poutine devrait contrôler les débordements de Ramzan Kadyrov et lui rappeler que la Tchétchénie est tenue de respecter la loi russe et les obligations internationales de la Russie en matière de droits humains », a déclaré Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale de Human Rights Watch. « Human Rights Watch a appelé à plusieurs reprises la Russie à promouvoir un climat de travail normal pour les défenseurs des droits humains en Tchétchénie. »
Communiqué intégral en anglais :
www.hrw.org/news/2018/08/28/russia-chechen-leader-threatens-human-rights-defenders
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#Russie #Tchétchénie – Halte aux menaces (préoccupantes et illégales) proférées par #Kadyrov contre des défenseurs des droits humains. https://t.co/Hh1WosH6IV
— HRW en français (@hrw_fr) 29 août 2018