Sept civils ukrainiens exécutés par des soldats russes lors de deux incidents distincts. Une affaire de viol à répétition. Ce ne sont là que deux des nombreux cas documentés par Human Rights Watch parmi les crimes de guerre apparents commis par les forces russes ces dernières semaines.
Ces cas reflètent une cruauté et une violence indicibles et délibérées de la part des soldats russes. L'une des exécutions a eu lieu le 4 mars à Boutcha, une ville au nord-ouest de Kiev. Cinq hommes ukrainiens ont reçu l'ordre d'enlever leurs vestes et leurs bottes, de s'agenouiller sur le bord de la route et de remonter leurs maillots de corps afin de recouvrir leurs têtes. Puis l'un d'eux a été abattu à bout portant.
Après le départ des troupes russes qui se trouvaient à Boutcha, des équipes de télévision ont filmé des cadavres éparpillés dans les rues, et des voitures incendiées. Nous craignons que nombre de ces décès ne soient le résultat de crimes de guerre. Il est encore trop tôt actuellement pour l’affirmer avec certitude et déclencher des poursuites judiciaires, mais c'est pourquoi il est important que les preuves soient établies et préservées.
Nous avons également documenté d’autres types de crimes de guerre apparents qui nécessitent aussi d’urgentes enquêtes complémentaires. Il s’agit notamment d’attaques russes qui ont tué des civils et détruit des bâtiments civils, y compris des hôpitaux ; l'utilisation d'armes interdites telles que les armes à sous-munitions et les mines terrestres antipersonnel ; et le blocage du transport de biens humanitaires essentiels aux villes assiégées. Mais nous avons aussi documenté des abus apparents commis par les forces ukrainiennes à l’encontre de prisonniers de guerre russes.
La collaboration internationale est essentielle afin d’enquêter sur chaque cas de ce genre, afin de pouvoir un jour traduire les responsables en justice.
Tribune complète en anglais : en ligne ici.
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