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Syrie : Un nouveau groupe de travail recherche les personnes enlevées par l’EI

Les autorités locales et la coalition dirigée par les États-Unis devraient apporter leur plein soutien à ce groupe

La mère d’un jeune homme syrien, prénommé Ayman, montre sa photo. Il a « disparu » en août 2014 dans la région de Raqqa, que contrôlait alors l’Etat islamique. © San Serevan

(Beyrouth, le 21 avril 2020) – La mise en place d’un nouveau groupe de travail afin d’aider à retrouver les milliers de personnes détenues ou disparues dans le nord-est de la Syrie est une étape essentielle vers l’obtention d’informations sur leur sort, et vers la justice, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Les autorités de cette région et la coalition militaire dirigée par les États-Unis devraient pleinement soutenir ce groupe et faciliter leur accès a toute information qui puisse contribuer aux recherches des personnes enlevées par l'État islamique (EI).

Dans le nord-est de la Syrie, le Conseil démocratique syrien (Syrian Democratic Council, SDC) est l'autorité civile kurde qui gouverne les zones précédemment contrôlées par l’EI et reconquises avec le soutien de la Coalition mondiale contre Daech (Global Coalition Against Daesh), dirigée par les États-Unis. Le 5 avril, le SDC a annoncé la création d'un groupe de travail civil composé d'avocats, d’activistes et de membres des familles des personnes disparues. Dans une lettre adressée au SDC le 20 avril, Human Rights Watch a salué la création de ce groupe, et a recommandé certaines mesures pour renforcer l'efficacité de son travail.

« Les familles qui attendent depuis longtemps les réponses à ce qui est arrivé à leurs proches disparus seront encouragées par cette nouvelle », a déclaré Michael Page, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les autorités locales et la coalition dirigée par les États-Unis devraient maintenant accorder au groupe de travail tout le soutien nécessaire pour obtenir ces réponses. »

Parmi les huit membres du groupe de travail figurent Majdoline Hasan, une éminente avocats du nord-est de la Syrie, et Fadwa Mahmoud, fondatrice de Families for Freedom (« Familles pour la liberté »), une organisation syrienne qui mène des recherches au sujet de Syriens disparus ou détenus, et vise la libération de ceux qui sont encore en vie.

Human Rights Watch a recommandé que les recherches menées par le SDC et par les Forces démocratiques syriennes (FDS), la branche militaire du SDC, soient axées sur les zones directement sous leur contrôle et dans lesquelles l'État islamique a procédé a des enlèvements. En février, Human Rights Watch a publié un rapport documentant de nombreux cas de personnes enlevées par l'EI. Bien que le nombre total de « disparus » ne puisse être établi de manière précise, le Réseau syrien pour les droits humains (Syrian Network for Human Rights) a signalé plus de 8143 cas de personnes détenues par l'EI, pour la plupart dans des zones actuellement contrôlées par les FDS, et dont on est toujours sans nouvelles.

Le groupe de travail devrait collaborer avec d'autres groupes qui cherchent à apprendre ce qui est arrivé aux personnes enlevées par l'EI. Parmi ces groupes figurent l'Équipe des premiers intervenants (First Responders Team) à Raqqa, qui était impliqué dans les fouilles de fosses communes trouvées dans la région en 2017, ainsi que Jawab, une collectif de familles qui collabore avec le Centre syrien pour la justice et la responsabilisation (Syria Justice and Accountability Center, SJAC).

Communiqué complet en anglais :

www.hrw.org/news/2020/04/21/syria-focus-new-working-groups-efforts-isis-kidnappings  

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