(Athènes) Les accusations criminelles portées par des procureurs grecs à l'encontre d’activistes ayant soutenu des opérations de sauvetage de migrants et de demandeurs d'asile en mer Méditerranée semblent être entièrement dénuées de fondement, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Human Rights Watch a analysé les procès-verbaux des tribunaux et d'autres documents concernant les affaires de deux des quatre activistes qui se trouvent actuellement en détention provisoire.
Deux bénévoles originaires de pays étrangers – Sarah Mardini, 23 ans, et Sean Binder, 24 ans – sont détenus depuis plus de deux mois. Deux ressortissants grecs sont également en détention provisoire ; l’un d’entre eux, Nassos Karakitsos, 37 ans, a été arrêté une semaine après Mardini et Binder. Leur détention fait suite à une enquête de police et à des accusations selon lesquelles des opérations humanitaires de recherche et de sauvetage en mer sont décrites de manière erronée comme des activités de passeurs clandestins pour le compte d’un réseau criminel organisé. Les autorités judiciaires grecques devraient abandonner ces accusations sans fondement, et libérer les activistes actuellement détenus.
« Ces accusations de blanchiment d’argent, de trafic de personnes et d’espionnage semblent être une tentative de criminaliser des activités humanitaires dont le vrai but est d’aider des réfugiés et des migrants en Grèce », a déclaré Bill Van Esveld, chercheur senior auprès de la division Droits des enfanst à Human Rights Watch. « Ces accusations devraient être abandonnées, et les activistes détenus devraient être libérés. »
Communiqué complet en anglais
www.hrw.org/news/2018/11/05/greece-rescuers-sea-face-baseless-accusations
Sur ce thème
L’important Le Parisien 28/8/18 Article UNHCR
Les Inrocks
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