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Bassel Safadi a payé de sa vie sa résistance non violente en Syrie

La mort de l'activiste détenu vient rappeler l’horreur du système carcéral dans ce pays

Bassel Khartabil Safadi © Joi Ito / CC

Hier, Noura Safadi a déclaré avoir reçu la confirmation que les autorités syriennes ont exécuté son mari, Bassel (Safadi) Khartabil, il y a deux ans. Noura avait cherché à retrouver Bassel, auparavant détenu dans une prison syrienne, suite à sa disparition survenue en octobre 2015.

Bassel, un ingénieur informatique syro-palestinien, s’appuyait sur son expertise pour promouvoir la liberté d'expression en Syrie. Le magazine américain Foreign Policy l’avait inclus dans son palmarès des « 100 principaux penseurs mondiaux » (« Top 100 Global Thinkers ») de 2012, « pour son engagement, malgré tous les obstacles, en faveur d’une révolution pacifique en Syrie ». Les forces de sécurité syriennes ont arrêté Bassel en mars 2012 et selon un proche, a été torturé dans un centre de détention non officiel géré pas l’agence de renseignement militaire. Les services de sécurité syriens soumettent régulièrement les détenus à d'horribles formes de torture dans un réseau qui s’apparente à un véritable archipel de la torture.

La mort de Bassel vient rappeler que la réforme du système judiciaire en Syrie est un élément clé de toute solution politique au conflit, tout comme le devoir de tenir les auteurs d’abus responsables de leurs actes. Un point de départ souhaitable serait de permettre à des observateurs indépendants d'accéder aux centres de détention en Syrie.

Tribune intégrale en anglais :

www.hrw.org/news/2017/08/02/bassel-pays-his-life-non-violent-resistance-syria

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À lire aussi :

L’Orient Le Jour   Libération   LaLibre.be   RFI.fr

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