(Jérusalem, le 1er juillet 2014) - Le meurtre des trois adolescents israéliens enlevés est un acte déplorable susceptible de constituer un crime de guerre s’il est avéré qu’il a été commis par un groupe armé, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Les trois adolescents - Eyal Yifrach, 19 ans, Galaad Shaer, 16 ans, et Naftali Frenkel, 16 ans - ont été portés disparus le 11 juin, peu après avoir tenté de faire de l'auto-stop pour rentrer chez eux alors qu’il se trouvaient dans le sud de la Cisjordanie, à proximité de la colonie de Kfar Etzion. Le 30 juin, les forces israéliennes ont annoncé la découverte des trois corps dans une fosse peu profonde au nord d'Hébron. Selon les « estimations préliminaires » des autorités israéliennes citées par les medias, les adolescents auraient été tués peu de temps après avoir été enlevés.
« L’enlèvement et le meurtre de civils est toujours un crime injustifiable », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Il est particulièrement scandaleux dans ce cas que les victimes aient été des enfants. »
Human Rights Watch avait précédemment condamné l’enlèvement des trois adolescents et appelé à la libération immédiate et inconditionnelle.
Par ailleurs, Human Rights Watch enquête actuellement sur les opérations menées par l'armée israélienne en Cisjordanie depuis le 12 juin, y compris l’arrestation par les forces israéliennes de centaines de Palestiniens, des raids accompagnés dans certains cas de destruction de biens, le renforcement de restrictions à la liberté de mouvement, le recours généralisé à la détention administrative, ainsi que des incidents de tirs mortels lors desquels au moins quatre Palestiniens ont été tués.
« Le meurtre des trois adolescents israéliens est certes atroce, mais ceci ne peut justifier des abus de la part des forces israéliennes », a ajouté Sarah Leah Whitson. « L'armée israélienne doit répondre à ces meurtres horribles de manière conforme à ses obligations en vertu du droit international. »
Communiqué intégral en anglais : www.hrw.org/node/127019