Afghanistan : La conférence des donateurs à Paris devrait mettre en avant les droits humains
Il y a un besoin urgent de s’occuper des droits des femmes, de la liberté d’expression et de l’impunité
Depuis des décennies, les gouvernements criminalisent la consommation de drogues, ainsi que leur possession, leur production et leur distribution. Ils ont investi des milliards de dollars dans des opérations visant à trouver, poursuivre, extrader, emprisonner et parfois exécuter des barons de la drogue et des trafiquants, et ciblant aussi des consommateurs.
Pourtant, comme Human Rights Watch l'a maintes fois documenté, cette approche des politiques en matière de drogues a eu des conséquences dévastatrices sur les droits humains : elle porte atteinte aux droits à la santé et à la vie privée ; elle sert de prétexte à des sanctions manifestement disproportionnées, à la torture et aux exécutions extrajudiciaires ; et elle alimente les opérations de groupes criminels organisés qui commettent des abus, corrompent les autorités et portent atteinte à l'État de droit.
Human Rights Watch appelle donc les gouvernements à dépénaliser toute consommation et possession personnelles de drogues. Nous exhortons également les gouvernements à adopter des politiques alternatives concernant le trafic de drogue afin de réduire les coûts considérables des approches actuelles en matière de droits humains, notamment en réduisant le recours au droit pénal pour réglementer la production et la distribution de drogues. Nous appelons aussi à une réforme des traités en matière de drogues, ainsi que des politiques mondiales qui entravent la quête de solutions alternatives.
Il y a un besoin urgent de s’occuper des droits des femmes, de la liberté d’expression et de l’impunité