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Vers 2040 : Définir un cadre conceptuel de droits humains en Afrique concernant le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes

Aucune fille ne devrait se voir refuser le droit à l’éducation en raison d’une grossesse

© 2022 Ojima Abalaka pour Human Rights Watch

D’ici à 2040, aucune fille mineure en Afrique ne devrait se voir refuser le droit à une éducation parce qu’elle est enceinte.[1]

–Aspiration 6, Agenda 2040

Réaliser cet objectif clé pour toutes les filles africaines d’ici à 2040 nécessite une réponse complète et décisive de la part de l’Union africaine (UA) et de tous ses États membres. Le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être des enfants, ou CAEDBE, a reconnu la gravité de la détresse des adolescentes qui sont enceintes ou mères en Afrique et l’urgence d’y remédier.

À travers l’Afrique, une fille sur cinq est enceinte avant d’atteindre l’âge de 19 ans. En 2024, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a estimé que six millions de filles enceintes ou déjà mères et âgées de 10 à 19 ans étaient hors du système scolaire ; et que moins de 5 % retournaient à l’école après leur grossesse. Beaucoup se verront probablement demander de quitter l’école dès qu’elles, leurs parents, ou leur école s’apercevront qu’elles sont enceintes. Et beaucoup de ces filles seront exclues ou social.

Ce note d’orientation stratégique montre que la majorité des États africains ont adopté des mesures stipulant que les filles peuvent retourner à l’école après une grossesse. Mais en dépit d’importants progrès, leur mise en application par les gouvernements et la manière dont ceux-ci s’acquittent de leurs obligations en matière de droits humains exigent une attention plus soutenue. Une vingtaine d’États membres de l’UA n’ont pas adopté de mesures adéquates pour se conformer à l’article 11(6) de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Certains continuent de criminaliser les relations sexuelles hors mariage, avec des effets désastreux sur l’éducation des filles enceintes. Cette approche variable à travers le continent démontre la nécessité de s’occuper d’urgence de combler les disparités qui existent entre les États membres en matière de respect de leurs obligations résultant des traités africains sur les droits humains, et des actes et mesures prises par les gouvernements africains pour soutenir ou, au contraire, entraver le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes.

Sur cette base, le CAEDBE devrait promouvoir un cadre conceptuel africain sur les droits humains pour fournir aux États africains des directives adaptées au continent sur la responsabilité qui leur incombe d’honorer le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes. Ce cadre aurait un double objectif : premièrement fournir des directives continentales aux États membres de l’UA pour assurer qu’ils se conforment pleinement à l’article 11(6) de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, ainsi qu’à d’autres dispositions pertinentes figurant dans d’autres importants traités africains relatifs aux droits humains et qui prévoient des protections pour les écolières qui sont enceintes ou déjà mères ; deuxièmement assurer que le CAEDBE, travaillant de concert avec les mécanismes africains de protection des droits humains et les agences spécialisées et par le biais de processus politiques interafricains de haut niveau, collabore avec tous les États membres de l’UA pour adopter et mettre en œuvre des mesures adéquates et respectueuses des droits humains pour protéger les droits des filles enceintes et des mères adolescentes d’ici à 2040.

Contexte

Les estimations actuelles montrent qu’une fille adolescente sur cinq en Afrique tombe enceinte avant l’âge de 19 ans.[2] Dans 24 pays africains, plus de 25 % des femmes âgées de 20 à 24 ans ont donné naissance avant leur 18ème anniversaire.[3]

L’UNESCO estime que 34 millions d’adolescentes à travers l’Afrique sont hors du système scolaire primaire et secondaire.[4] En 2024, l’UNICEF a estimé que six millions de filles enceintes ou déjà mères et âgées de 10 à 19 ans étaient hors du système scolaire ; et que moins de 5 % retournaient à l’école après leur grossesse.[5] Les filles font face à des défis cumulatifs, notamment à un déficit d’éducation résultant de nombreuses interruptions de leur scolarité, à des obstacles financiers dus à l’absence d’une éducation gratuite, à des pratiques scolaires discriminatoires ou stigmatisantes lorsqu’elles envisagent de retourner ou de se réinscrire à l’école, et à l’absence de possibilités de rattrapage pour les adolescentes qui ont été en dehors du système scolaire pendant de longues périodes, y compris à cause de fermetures et de déplacements d’écoles.[6]

Dans de nombreux cas, les filles enceintes sont privées de leur autonomie, du droit d’être engagées de manière significative dans la société, d’accès à l’information et aux services, et du droit d’être entendues et de prendre des décisions sur des sujets qui les affectent quand les enseignants, les responsables scolaires et de santé, leurs parents et tuteurs prennent, en leur nom, des décisions en matière de scolarité et dans d’autres domaines de nature à changer le cours de leur vie. De nombreuses adolescentes qui sont enceintes ou déjà mères se heurtent à l’ostracisme, à l’exclusion et à la discrimination à l’école, même lorsque existent des politiques ou des lois nationales censées sauvegarder leur droit à l’éducation.[7] Les approches et pratiques punitives abondent toujours dans de nombreux pays : des politiciens, des responsables gouvernementaux et des dirigeants religieux, entre autres, utilisent leurs plateformes pour plaider avec force pour des mesures de nature à isoler les mères adolescentes et à les priver de leur droit de recevoir une éducation à égalité avec leurs camarades.[8]

La réalité à laquelle font face de nombreuses filles en Afrique démontre qu’il est urgent de combler le fossé existant en termes d’application entre les obligations des États parties définies dans les traités africains relatifs aux droits humains et les actes et mesures effectivement prises par les gouvernements africains pour protéger ou entraver le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes. Un cadre conceptuel complet et africain de droit humain, élaboré sous l’égide du CAEDBE, est par conséquent impératif.

Grossesses précoces et non voulues : Persistance des violations 
des droits humains

La persistance de taux élevés de grossesses précoces et non intentionnelles parmi les filles peut être attribuée à des facteurs individuels et socioculturels complexes et inter-connectés qui exacerbent le phénomène des grossesses d’adolescentes : la pauvreté et les inégalités de revenus, les normes patriarcales, la discrimination basée sur le sexe, une violence sexuelle endémique, les obstacles à l’accès à l’éducation et l’absence d’autonomie sexuelle, entre autres.[9]

D’autres barrières intersectionnelles qui perpétuent les violations des droits humains à l’encontre des filles incluent :

Des taux élevés de grossesses précoces et non voulues et d’importants obstacles à leur accès à des services de santé reproductive adéquats ont un lourd impact sur la vie des filles : les filles en Afrique courent un risque élevé de mort, de morbidité maternelle ou de complications durant toute leur vie à cause de l’acquisition du virus VIH du sida, d’avortements non sûrs, de violence obstétrique et d’une mauvaise qualité des soins médicaux prénatals, intrapartum et postnatals.[10]Les effets cumulatifs des fermetures d’écoles dues aux mesures de confinement prises pour faire face à la pandémie de Covid-19, ainsi qu’à des crises humanitaires  nouvelles ou prolongées - causées par des conflits armés, une instabilité politique généralisée et des événements climatiques extrêmes — contribuent également à des taux plus élevés de grossesses précoces et non désirées. Les filles font face de manière disproportionnée à la fois à de très hauts niveaux de déplacement et de violations à caractère sexiste et liées à des conflits, notamment des violences sexuelles, et n’ont souvent pas accès à des moyens contraceptifs d’urgence, à des soins post-avortement adéquats et à un soutien psychologique, ou se le voient dénier.[11]
L’absence d’un accès adéquat à de l’information sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, combinée à un accès limité à des services de santé pour adolescents, à la forte prévalence des violences sexuelles, notamment de la part de partenaires intimes, parmi de nombreux facteurs, signifie que de nombreuses adolescentes risquent fort de se heurter à de graves difficultés dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.[12]Les mariages précoces sont à la fois le déclencheur et la cause de nombreuses grossesses précoces et non voulues : entre 2010 et 2020, 130 millions de filles à travers 50 pays africains ont été mariées avant d’avoir 18 ans.[13] Bien que les taux de mariages d’enfants ont diminué régulièrement à travers la plupart des sous-régions du continent lors des 25 dernières années, l’Afrique demeure la région du monde ayant la plus forte prévalence des mariages d’enfants.[14] Au moins 29 États africains n’ont pas aménagé leurs lois afin d’interdire les mariages d’enfants.[15]

Cadres existants et variations des niveaux de protection 
à travers l’Union africaine

Selon la Charte de l’UA, les États devraient « prendre toutes les mesures appropriées pour s’assurer que les adolescentes qui tombent enceintes avant d’avoir achevé leurs études auront la possibilité de reprendre le cours de leur éducation sur la base de leurs propres capacités. »[16]

À travers l’Afrique, de nombreux gouvernements ont fait d’importants efforts et pris des mesures pour protéger le droit à l’éducation des filles qui sont enceintes ou mères. La majorité des États membres de l’UA sont désormais dotés de cadres politiques qui soulignent les mesures relatives à l’éducation des adolescentes qui sont enceintes ou mères.[17] Certains gouvernements ont également adopté d’importantes mesures visant à assurer que les adolescentes puissent avoir accès à des informations et des services en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris par une éducation sexuelle complète.[18]

Pourtant, dans la plupart des pays dotés de ces cadres politiques, leur seule existence ne se traduit pas automatiquement en une mise en application adéquate et à l’adoption de pratiques adéquates dans les écoles. Les lois et politiques garantissant la réintégration dans le système scolaire ou la continuation des études ne sont ni financées adéquatement, ni bien observées, ni appliquées efficacement.[19] Les progrès accomplis dans l’adoption de cadres positifs sont variables selon les sous-régions : si la majorité des pays d’Afrique occidentale, centrale, orientale et australe ont mis des mesures en place, tous les pays d’Afrique du Nord, ainsi que ceux de la Corne de l’Afrique, sont toujours dépourvus de cadres positifs adéquats pour protéger le droit à l’éducation des filles lors d’une grossesse et après.[20]

Importants progrès à travers l’Afrique

La plupart des pays africains ont des cadres politiques qui règlementent l’inscription et/ou la rétention des adolescentes dans le système scolaire pendant la grossesse et la maternité. Au moins 38 pays africains ont adopté des lois, des politiques, des ordres contraignants ou des règles et directives contenant des dispositions permettant aux filles de reprendre leurs études après une grossesse.[21] En 2022, plusieurs pays qui disposaient d’interdictions de scolarisation punitives et hautement discriminatoires visant les filles enceintes ou mères, dont le Niger, la Sierra Leone, la Tanzanie et le Togo, avaient révoqué ces interdictions.[22]

Parmi ces pays, 10 ont des législations nationales, notamment des lois sur les droits de l’enfant, qui protègent l’éducation des filles pendant et après une grossesse, et/ou protègent spécifiquement le droit à l’éducation des mères adolescentes, bien que certaines ne sont pas accompagnées d’un cadre politique complémentaire servant de directive pour leur mise en application.[23]

Au moins cinq pays ont adopté des politiques ou des mesures juridiquement contraignantes qui encouragent la « continuation » de la scolarité : c’est-à-dire qu’elles n’imposent pas une interruption de la scolarité.[24] De telles politiques permettent à une élève enceinte de choisir de rester à l’école, sans absence obligatoire quel que soit le moment pendant la grossesse ou après la naissance. Elles donnent également aux élèves la possibilité d’arrêter temporairement d’étudier pour l’accouchement et les besoins de santé physique et mentale associés, et la possibilité de reprendre l’école après la naissance, sans conditions complexes de réintégration.[25]

Au moins 17 pays ont adopté des mesures politiques concernant la « réintégration » des filles dans le système scolaire.[26] Certains gouvernements n’ont adopté que des règles ou des directives sur la « réintégration. »[27] La plupart des politiques de « réintégration » sont conditionnelles : elles exigent que les filles enceintes et les mères adolescentes quittent temporairement l’école mais fournissent des voies de retour, si les élèves peuvent remplir certaines conditions.[28] Certaines politiques stipulent aussi que si la personne responsable de la grossesse est un élève, il doit lui aussi prendre un congé.[29]

En dépit des efforts des gouvernements pour adopter des politiques fortes pour guider la réintégration des filles mères, une analyse en profondeur de ces politiques montre que certaines contiennent des mesures qui contreviennent aux droits des filles, tandis que beaucoup ont été révélées comme étant des entraves au droit des filles à l’éducation et, lorsqu’elles sont appliquées au niveau de l’école, ont également imposé de nouveaux obstacles aux élèves, qui contreviennent directement aux droits des enfants. Par exemple, certaines politiques encouragent ou autorisent des tests obligatoires de grossesse.[30] Face à la menace d’être distinguée par le biais de tests obligatoires de grossesse, de nombreuses filles peuvent décider de quitter l’école de manière préemptive, avant même qu’un enseignant ou un responsable scolaire n’ait découvert la grossesse. Ceci rend plus difficile de savoir ce qu’il est advenu de ces élèves et d’assurer leur retour à l’école.[31]

Certaines politiques imposent de longues périodes de congés de maternité obligatoires, souvent fondées sur le principe que les filles devraient se concentrer sur l’allaitement et les soins du nouveau-né – et pourtant ceci va souvent au-delà des recommandations actuelles de l’Organisation mondiale de la santé sur l’allaitement exclusif des nouveau-nés,[32] et excèdent parfois les périodes de congés de maternité pour les femmes adultes dans les mêmes juridictions.[33] Dans de nombreux pays, les filles mères doivent remplir de nombreuses conditions ou exigences administratives avant leur réadmission, notamment présenter des certificats médicaux et/ou des lettres certifiant qu’elles peuvent retourner à l’école.[34] Ces conditions constituent des obstacles qui rendent extrêmement difficile pour les filles mères, en particulier pour celles qui ne bénéficient pas d’un soutien familial ou communautaire et se heurtent déjà à d’importants obstacles financiers, d’entamer les procédures de réintégration.

De bas niveaux de conscience des politiques de réadmission, y compris parmi les filles, les parents, les écoles et les responsables du ministère de l’Éducation, limitent souvent la mise en vigueur et la pleine application de ces politiques.[35] Certaines évaluations de la mise en application des politiques nationales ont mis en lumière de sérieuses difficultés dans la dissémination et le suivi des politiques au niveau de l’école et dans l’établissement des responsabilités dans les situations où les dirigeants des écoles ou les enseignants contreviennent aux mesures juridiques et politiques et rejettent ou expulsent des filles de l’école.[36]

L’analyse de divers contextes où des mesures de « réintégration » et de « continuation » sont en place montre que le plus souvent, les gouvernements n’ont pas alloué de ressources financières adéquates pour assurer la mise en application des mesures définies à l’échelon central, notamment les budgets des ministères chargés de la protection des enfants, du bien-être des enfants et de la santé sexuelle et reproductive.[37]

Types de mesures adoptées par les pays pour protéger le droit
à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes
Loi nationale ou code pénal

Politique de réintégration

 

Politique de continuationPolitique d’éducation pour les fillesDirectives ministériellesDécret, circulaire ou ordre ministériel
Afrique du Sud*BotswanaAfrique du Sud*LiberiaGhanaMozambique
BéninBurkina FasoCap-VertRwandaKenyaSão Tomé e Príncipe
GabonBurundiKenya OugandaTanzanie
LesothoCamerounSeychelles  Togo
MauritanieCôte d'IvoireSierra Leone*   
NigeriaEswatini    
République centrafricaineGambie    
République démocratique du CongoMadagascar    
Sierra Leone*Malawi    
Soudan du SudMali    
TchadMaurice    
Zimbabwe*Niger    
 Ouganda    
 Sénégal    
 Zambie    
 Zimbabwe*    

Davantage de travail à accomplir pour combler les disparités en matière de protection en Afrique

Près de 20 pays africains n’ont toujours pas de politique particulière, de règles ou d’autres mesures juridiquement contraignantes qui garantissent le droit des filles enceintes et des mères adolescentes à l’éducation.[38] Cela inclut quelques pays qui connaissent des taux élevés de grossesses précoces, dont le Mozambique et la Tanzanie, et qui ont supprimé des interdictions de scolarité ou des politiques très restrictives ces dernières années mais n’ont pas encore adopté de cadre juridique et politique pour soutenir de manière complète les filles enceintes et les mères adolescentes dans l’exercice de leur droit à l’éducation.[39] Cela comprend également une minorité de pays dotés de dispositions pénales qui protègent les élèves contre l’exclusion à cause d’une grossesse.[40]

Ces différences notables signifient que de nombreuses filles enceintes et mères adolescentes vont continuer de subir discrimination et exclusion en l’absence de politiques qui protègent explicitement l’accès à l’éducation et suppriment les obstacles sociaux, financiers, académiques et/ou relatifs au déplacement à la poursuite de la scolarité des filles qui choisissent la continuation.[41]

Pays dépourvus de lois ou de politiques relatives à l’éducation
dans le système scolaire des filles enceintes et des mères adolescentes
AngolaÉthiopieGuinée-Bissau
MozambiqueRépublique du Congo-BrazzavilleSão Tomé et Príncipe
SomalieTanzanieTchad
TogoTunisie 

Quelques pays, essentiellement en Afrique du Nord, adhèrent à des lois et politiques qui criminalisent les relations sexuelles hors mariage.[42] De telles mesures stigmatisent les adolescentes qui sont enceintes et non mariées, y compris les filles qui ont subi des violences sexuelles et d’autres abus de leurs droits humains, souvent sans être indemnisées, sans accès à la justice ni mesures protectives.[43]

Pays dotés de peines criminelles basées sur la morale,
qui pourraient conduire à l’exclusion des filles enceintes
AlgérieÉgypteLibye
MauritanieMarocSoudan[44]

Liens insuffisants entre le droit à l’éducation et la protection des droits sexuels et reproductifs des adolescentes

Le manque d’accès des adolescentes à une éducation sexuelle complète, combinée au déni ou à une difficulté d’accès à des services de santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescentes, exposent de nombreuses filles au risque d’une grossesse précoce et non désirée.[45] De nombreuses adolescentes indiquent n’avoir que des connaissances très limitées sur la sexualité, la prévention des grossesses, la prévention du virus VIH du sida et d’autres infections transmissibles sexuellement, ainsi que d’autres questions élémentaires de santé reproductive.[46]

Les progrès dans le déploiement d’une éducation sexuelle complète et adaptée selon les âges —composante intégrale du droit à l’éducation[47] et outil puissant pour éviter les grossesses précoces et non voulues sur la base d’informations scientifiquement exactes et prouvées — n’ont pas été à la mesure de l’urgence qu’il y a à assurer qu’un plus grand nombre d’enfants et de jeunes aient accès à des informations essentielles.[48] Un puissant mouvement qui cherche à s’opposer et à restreindre les droits sexuels et reproductifs des adolescents, par de la désinformation et des mesures juridiques rétrogrades, risque également d’aggraver encore la réalité à laquelle font face les filles à travers le continent, inversant les importants progrès accomplis par de nombreux gouvernements africains, par les organes de l’UA chargés des droits humains et par la société civile.[49]

Tous les gouvernements africains devraient adopter des réponses globales et prendre toutes les mesures appropriées pour soutenir de manière adéquate les filles enceintes et les mères adolescentes pour qu’elles puissent rester scolarisées et achever leur éducation, tout en prévenant aussi les grossesses précoces et non voulues d’une façon qui soit compatible avec les droits des adolescentes et l’évolution de leurs capacités.

Toutefois, les droits de filles à l’éducation, à la santé sexuelle et reproductive, ainsi que leurs protections contre les pratiques néfastes et la discrimination, sont limités par des disparités dans l’adoption, la mise en application et le suivi des lois, des politiques et des programmes. Des lois aux effets contraires, qui criminalisent la sexualité des adolescents ou tolèrent des pratiques néfastes, restreignent davantage ces droits.

Les efforts du CAEDBE pour coordonner les obligations des États concernant les grossesses précoces et non voulues

Le CAEDBE a reconnu l’urgence et la gravité du sort des adolescentes qui sont enceintes ou mères en Afrique.[50] Il a établi des normes régionales et fourni des directives sur les questions relatives à la grossesse des adolescentes,[51] notamment par de nombreuses études et observations.[52] L’étude menée par le CAEDBE à l’échelle du continent sur les grossesses des adolescentes fournit un aperçu complet du statut de ces grossesses précoces à travers l’Afrique. Elle inclut des recommandations complètes aux gouvernements, aux agences de l’UA et aux autres parties prenantes, qui reflètent la complexité et l’urgence d’une réponse aux problèmes mis en lumière dans l’étude, notamment les obstacles à l’éducation auxquels se heurtent les filles enceintes et les mères adolescentes, et l’accès limité aux droits sexuels et reproductifs des adolescentes.[53]

En 2022, le CAEDBE a émis sa première décision et interprétation des droits à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes, y compris l’obligation des États de respecter, protéger et permettre de réaliser les droits sexuels et reproductifs des enfants dans une affaire comme Centre des droits de l’homme et Centre pour les droits reproductifs (au nom de filles tanzaniennes) c. République unie de Tanzanie (Legal and Human Rights Centre and Center for Reproductive Rights (on behalf of Tanzanian girls) v United Republic of Tanzania .[54] Il a conclu qu’en adhérant à une politique de tests obligatoires de grossesse, de discrimination à l’égard de filles à cause d’une grossesse ou d’une maternité et de renvoi des filles mariées de l’école, la Tanzanie avait failli à ses obligations relatives à la non-discrimination et aux meilleurs intérêts de l’enfant et violé les droits de filles à l’éducation, à la santé, au respect de la vie privée et aux protections contre les pratiques sociales et culturelles néfastes, entre autres droits fondamentaux reconnus dans la Charte africaine des droits de l’enfant. Le CAEDBE a recommandé que la Tanzanie interdise immédiatement les tests obligatoires de grossesse dans les écoles et les établissements médicaux et annonce publiquement l’interdiction de cette pratique ; prenne des mesures concrètes pour empêcher le renvoi des écoles des filles enceintes et mariées grâce à des lois et des politiques ; réadmette immédiatement les élèves qui avaient été renvoyées à cause d’une grossesse et d’un mariage ; et fournisse une éducation sur la sexualité et des services de santé sexuelle et reproductive qui soit à la portée d’enfants.[55]

Vers 2040 : Définir un cadre conceptuel de droits humains sur le continent africain, concernant le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes

Motivé par son aspiration aux termes de l’Agenda 2040 et stimulé par l’urgence qu’il y a à s’attaquer au fléau des grossesses précoces et non voulues à travers l’Afrique, le CAEDBE devrait :

  • Adopter une résolution à sa 46ème session pour :
    • Affirmer le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes ;
    • Amplifier les recommandations contenues dans son Commentaire général sur le droit à l’éducation (Article 11) ;
    • Appeler les États membres à accélérer les progrès vers la réalisation de l’aspiration 6 en adoptant des cadres normatifs compatibles avec les droits humains, révoquant les lois et politiques problématiques qui contreviennent aux dispositions de la Charte africaine des droits de l’enfant, ainsi qu’au Protocole de Maputo et à la Charte de l’UA pour la jeunesse ; et
    • Appeler à l’élaboration de directives continentales sur le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes.
  • Adopter un cadre conceptuel de droits humains africain concernant le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes (Directives continentales) pour assurer que tous les États membres de l’UA aient une directive claire sur les moyens de respecter entièrement les obligations qui sont les leurs en vertu de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, en particulier de l’article 11(6), et leurs obligations connexes en matière de droits humains contenues dans le Protocole de Maputo et la Charte de l’UA pour la jeunesse.
  • Poursuivre ses efforts pour assurer la réalisation des dispositions contenues dans la Charte africaine de l’enfance et relatives au droit des filles à l’éducation et à la santé sexuelle et reproductive, notamment en fournissant des recommandations détaillées et des observations lors des examens, missions et décisions des États parties, et :
    • Encourager tous les gouvernements à adopter des politiques éducatives et des mesures complémentaires conformes aux droits humains, et adopter ou réformer leurs lois nationales pour y mentionner explicitement des protections des droits des filles enceintes et des mères adolescentes à l’éducation, et garantir la non-discrimination à l’égard des élèves qui sont enceintes ou mères ;
    • Exhorter toutes les parties étatiques à allouer des fonds adéquats pour garantir l’exécution et l’application des politiques éducatives et des mesures de complément ;
    • Exhorter toutes les parties étatiques à révoquer toute loi, politique ou pratique qui impose, encourage ou tolère le recours aux tests obligatoires de grossesse pour les élèves des écoles ou des centres de santé ;
    • Exhorter tous les gouvernements à inscrire le droit à l’accès à de l’information sur la santé sexuelle et reproductive, y compris en inscrivant une éducation sexuelle complète, conforme à l’âge et inclusive, dans les programmes nationaux d’enseignement ;
    • Travailler bilatéralement avec les parties étatiques dont les cadres juridiques et politiques violent les droits des filles, y compris les gouvernements qui continuent d’adhérer à des mesures ou réservations qui contreviennent directement à leurs obligations aux termes de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ;
    • Là où les parties étatiques réforment des cadres juridiques et politiques existants, recommander que les gouvernements incluent des consultations réelles et inclusives avec des filles qui ont été enceintes et des mères adolescentes, y compris des filles handicapées, des réfugiées et des filles appartenant à des communautés déplacées.
  • Dans le cadre de la collaboration existante entre le CAEDBE et le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) :
    • Demander que les États membres de l’UA fournissent des informations sur l’inclusion d’élèves enceintes ou mères dans leur présentation et leur compte-rendu, ainsi que leur Programme national d’action ; et
    • Encourager le Rapporteur spécial du CAEDBE sur l’éducation à travailler avec le Secrétariat du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (African Peer Review Mechanism, APRM) et lui fournisse une expertise technique pour inscrire une question dans le questionnaire d’auto-évaluation du MAEP relative à la section IV concernant le Développement socio-économique durable, Objectif IV, sur les « progrès vers l’égalité des sexes, en particulier vers un accès égal des filles à l’éducation à tous les niveaux. »
  • Adopter des directives continentales sur les droits sexuels et reproductifs des adolescents, pour :
    • Fournir un éclairage sur la définition, la portée, les dimensions et les approches de la problématique des droits des adolescents à la santé sexuelle et reproductive ;
    • Décrire la portée des obligations des parties étatiques qui dérivent des instruments juridiques internationaux et régionaux en vue d’assurer l’accès des adolescents aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive.
  • Encourager les Communautés économiques régionales à adopter des lois type en conformité avec les directives et la jurisprudence du CAEDBE et encourager les États membres à examiner des projets de loi nationale pertinents sur les droits de l’enfant ou sur l’éducation, afin d’assurer leur conformité aux obligations en matière de droits humains énoncées dans la Charte africaine des droits de l’enfant.
  • Surveiller régulièrement et commander des examens périodiques des progrès effectués vers l’adhésion et l’adoption des recommandations contenues dans l’Étude continentale des grossesses précoces.
  • Assurer que les adolescentes et les jeunes femmes qui ont été enceintes, et celles qui sont mères, soient régulièrement et réellement incluses dans le programme de travail du CAEDBE et dans les consultations et réunions avec les experts du Comité lors des missions-pays.
  • Accroître la collaboration avec la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, y compris le Rapporteur spécial sur les droits des femmes en Afrique et son Groupe de travail sur les droits économiques, sociaux et culturels, et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, afin d’assurer que ces deux organes indépendants de promotion des droits humains assurent la conformité avec la Charte africaine des droits de l’enfant, le Protocole de Maputo et la Charte africaine de la jeunesse.
  • Coordonner ses efforts avec les institutions nationales de défense des droits humains, les organes internationaux et les autres organes régionaux de défense des droits humains et les tribunaux établissant des jurisprudences pertinentes sur le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes, et sur les droits sexuels et reproductifs des adolescents, notamment le Comité des droits de l’enfant, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) et la Cour interaméricaine des droits de l’homme.

 

 

Human Rights Watch voudrait exprimer son appréciation et remercier le Dr. Shimelis Tsegaye, directeur des programmes, et Isabel Magaya, responsable de programme (Les enfants et la loi), African Child Policy Forum ; Charles Nyukuri, directeur par intérim et représentant de Plan International auprès de l’UA, au Bureau de liaison de Plan International auprès de l’Union africaine ; Catherine Asego, chargée senior des plaidoyers et des partenariats, et Fraciah Kagu, chargée de plaidoyer au Forum des éducatrices africaines (FAWE); Elsy Sainna, directrice adjointe du plaidoyer et des relations extérieures, chargée de l’Afrique, et Anita Otieno, titulaire d’une bourse « Marshall Weinberg global legal fellow » (Afrique), au Centre for Reproductive Rights ; et le Dr. Admark Moyo, conférencier senior de l’Université de Stellenbosch, pour avoir fourni des analyses d’expert-e-s sur de précédentes versions de cette note d’orientation stratégique.

 

Annexe : Composantes d’un cadre de droits humains en Afrique concernant le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes

Composantes essentielles :

  • Un accès sans entraves, incluant un enseignement primaire et secondaire gratuit :
    • Accès à une éducation gratuite, notamment à un enseignement public primaire et secondaire gratuit, et à des programmes techniques et vocationnels gratuits ;
    • Adoption et mise en application de mesures visant à assurer que les adolescentes enceintes et mères bénéficient d’un soutien administratif et psychosocial pour retourner dans le système scolaire primaire ou secondaire après une grossesse ou pour s’inscrire dans des programmes techniques et vocationnels ;
    • Flexibilité d’accès aux horaires d‘étude et/ou aux types de scolarisation les mieux adaptés à leur situation, tout en assurant qu’une éducation informelle ou des horaires de nuit ne soient pas les seules options disponibles une fois que les filles sont devenues mères ;
    • Des itinéraires permettant d’achever tous les niveaux d’enseignement obligatoire, ainsi qu’une éducation secondaire supérieure lorsque ce n’est pas obligatoire, et d’obtenir des qualifications si une fille n’est plus en mesure ou désireuse de se réinscrire ou de retourner à l’enseignement obligatoire à cause des limites d’âge ou d’une longue période passée en dehors des institutions formelles d’éducation ;
    • Accès à une éducation sexuelle complète, adaptée à l’âge, scientifiquement exacte, non-moralisatrice et basée sur les faits, dans les écoles à tous niveaux.
  • Des accommodements individuels dans les écoles :
    • La possibilité de demander du temps libre distinct pendant et après la grossesse, et des jours de congé de l’école dans les cas où le nouveau-né ou la mère est malade ;
    • Un espace privé pour allaiter les bébés, y compris des lieux discrets à l’intérieur ou à proximité de l’école, selon le contexte et la distance de l’école ;
    • Une allocation pour consacrer du temps supplémentaire afin de rattraper les études manquées ou de passer des examens en retournant à l’école après une grossesse.
  • La disponibilité de garderies d’enfants gratuites et/ou sûres et d’une éducation de la petite enfance, y compris pré-primaire :
    • Des options pour déposer leurs enfants dans un endroit sûr, notamment dans un réseau communautaire ou dans des garderies ou crèches, formelles ou non ;
    • Un accès à au moins une année d’enseignement pré-primaire gratuit ;
    • Un accès à des programmes gratuits de garderie et d’éducation d’enfants, et une meilleure disponibilité de services ou de centres à proximité des écoles.
  • Un soutien émotionnel et académique :
    • Encouragement et accompagnement de la part d’enseignants et de responsables scolaires quand des filles sont enceintes et quand elles reviennent à l’école après leur grossesse ;
    • Déploiement de campagnes ou d’efforts au niveau de l’école pour sensibiliser les élèves, les parents et la communauté enseignante à la nécessité de lutter contre les comportements stigmatisants, le harcèlement ou les brimades contre les filles qui sont enceintes ou mères ;
    • Orientation vers du conseil gratuit, du soutien psychosocial et juridique, dans les cas où les filles ont subi des violences sexuelles.
  • Droits à la santé sexuelle et reproductive, y compris aux informations et aux services :
    • Accès à des informations et services confidentiels et non stigmatisants sur la santé sexuelle et reproductive, y compris la contraception, par des personnes ayant suivi une formation ad hoc ;
    • Accès à des soins sûrs et légaux relatifs à l’avortement, en accord avec le Protocole de Maputo ;
    • Accès à des soins de santé maternelle adaptés aux adolescentes et dignes ;
    • Accès à des conseillers ou à des prestataires et services de santé confidentiels, non stigmatisants et adéquatement formés, sans notification ou consentement parental.
  • Instruction de qualité et environnements d’étude sûrs :
    • Assurance que les filles reçoivent une éducation sexotransformatrice, sûre et de qualité et progressent académiquement, à la fois pour elles-mêmes et pour assurer que les parents/familles en voient les impacts positifs et ne recourent pas au mariage précoce ou ne forcent pas les filles à abandonner l’école pour travailler ;
    • Politiques visant à lutter contre ou prévenir les violences sexuelles liées à l’école.
  • Soutien financier :
    • Accès à des dons universels pour le bien-être des enfants, dédiés spécifiquement aux foyers dirigés par des filles ou des adolescentes qui sont mères ;
    • Disponibilité de mesures de protection sociale assurant que les enfants (qui sont parents) puissent avoir accès à des dons, indépendamment de leur âge.
  • Accès à la justice et à des réparations :
    • Accès à un soutien psychosocial et médical pour les adolescentes victimes de violences sexuelles, y compris à une contraception d’urgence ; à des avortements sûrs et légaux et des soins post-avortement ; et à la prévention du VIH ou des services de traitement ;
    • Accès à un soutien juridique adapté aux enfants et aux victimes de traumatismes ;
    • Accès à des mécanismes de rapport adaptés aux enfants concernant les violences sexuelles liées à l’école, comprenant des orientations vers un soutien médical et juridique et un accès à la justice;
    • Accès à des solutions permettant de compenser les retards en matière d’éducation subis du fait d’une discrimination systémique, y compris des possibilités de rattrapage, des programmes d’études et de certification accélérées ;
    • Déploiement de stratégies et de programmes nationaux, et de campagnes nationales axées sur la correction des attitudes sociétales négatives qui suscitent ou permettent la stigmatisation et la discrimination envers les filles enceintes et les mères adolescentes dans les écoles.

 

Composantes d’élaboration, de supervision et de mise en application :

  • Suivi et mise en application :
    • Investissement dans de meilleurs saisies et suivis de données dans les écoles, y compris des changements afin d’y inclure les « grossesses » dans la prise en compte à la fois des individus qui abandonnent l’école et des retours/ré-admissions. Les systèmes de données devraient être conçus pour assurer le respect des droits des enfants et des jeunes à la dignité, la protection de la vie privée et la confidentialité dans le recueil des données ;
    • Des mécanismes permettant de suivre et conserver la trace des filles qui quittent l’école à cause d’une grossesse, d’un accouchement ou d’un mariage, dans l’objectif de faciliter leur retour à l’école ;
    • La tenue de données publiques sur le nombre d’élèves enceintes, mères et mariées qui sont réadmises à l’école et sur leurs taux de présence et d’achèvement de leurs études ; utiliser ces informations pour améliorer le soutien aux élèves ;
    • Des mécanismes de rapport et d’appel pour assurer que les parents et les élèves puissent déposer des plaintes quand les responsables scolaires ou les enseignants contreviennent aux dispositions politiques ou juridiques.
  • Consultation :
    • Les adolescents, notamment les adolescentes enceintes ou mères, doivent être engagés de manière significative dans le développement, la mise en application et les examens périodiques de ces mesures, conformément aux Directives sur la participation des enfants du CAEDBE et aux cadres juridiques et politiques nationaux.

 

[1] Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant, « Agenda 2040 – 10 Aspirations pour les Droits de l’Enfant en Afrique » Aspiration 6, http://www.acerwc.africa/sites/default/files/2022-11/Agenda_2040_Pour_Une_Afrique_Digne_des_Enfants_French.pdf.

[2] Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant (CAEDBE), «Teenage Pregnancy in Africa: Status, Progress and Challenges » (Maseru: CAEBDE, 2022) (en anglais seulement) https://www.acerwc.africa/fr/node/653, p. 4.

[3] Ibid., p. 10.

[4] Estimation totale des filles non scolarisées basée sur tous les pays africains, y compris l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord. Chiffres basés sur les données de février 2025. Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM Report), Visualizing Indicators of Education for the World (VIEW), page web [s.d.] (en anglais seulement) https://education-estimates.org/out-of-school/data/ (consulté le 28 février 2025).

[5] UNICEF, Transforming Futures: Supporting Adolescent and Young Mothers in Eastern and Southern Africa through Peer and Community Models (New York: UNICEF, 2024) (en anglais seulement), https://www.unicef.org/esa/media/15076/file/UNICEF-Adolescent-and-Young-Mothers-Investment-Case-2024.pdf, p. 5.

[6] Teresa Omondi-Adeitan (FAWE Afrique), « Les politiques de rescolarisation doivent être favorables aux mères adolescentes en Afrique » blog PME, 5 janvier 2022, https://www.globalpartnership.org/fr/blog/politiques-rescolarisation-favorables-meres-adolescentes-afrique; FAWE Uganda et al., Findings on the situation of and impact of Covid-19 on school going girls and young women in Uganda (Kampala: FAWE Uganda, 2021), https://faweuganda.org/wp-content/uploads/2022/02/COVID-19-Impact-Study-on-Girls-and-Women-Report-2020.pdf; Susan Opok (Brookings Institution), « Post-COVID school reentry for pregnant girls and young mothers in Ugandan refugee communities: A reality or myth? » 17 octobre 2023, https://www.brookings.edu/articles/post-covid-school-reentry-for-pregnant-girls-and-young-mothers-in-ugandan-refugee-communities-a-reality-or-myth/ (consulté le 20 mars 2025); Corwith, Anne et Fatimah Ali, « The 2020 Pandemic in South Sudan: An Exploration of Teenage Mothers’ and Pregnant Adolescent Girls’ Resilience and Educational Continuity, » Journal on Education in Emergencies 8(3): 136–63, https://doi.org/10.33682/81c2-vkk4 (consulté le 20 mars 2025).

[7] Anthony Kwame Morgan et al., « Addressing stigma and discrimination towards school re-entry of teenage mothers in Ghana, » International Journal of Adolescence and Youth 2025 Vol. 30, n. 1, https://www.tandfonline.com/doi/epdf/10.1080/02673843.2024.2441322?needAccess=true.

[8] Voir, par example, Betty Kabari (Human Rights Watch), « Girls Need Government to Bring Facts, Not Feelings, to Policy Making, » article d’opinion, 1 fevrier 2024, https://www.hrw.org/news/2024/02/01/girls-need-government-bring-facts-not-feelings-policymaking; Moraa Obiria, « Activists condemn bishop for barring pregnant, breastfeeding girls from school, » The Nation, 18 août 2022, https://nation.africa/kenya/news/activists-condemn-bishop-for-barring-pregnant-breastfeeding-girls-from-school-3681564;

[9] CAEDBE, Teenage Pregnancy in Africa, pp. 11 – 29.

[10] Betty Kabari (Human Rights Watch), « Include Girls’ Voices in Making of Maternal Health Laws, » 21 octobre 2024, https://www.hrw.org/news/2024/10/21/include-girls-voices-making-maternal-health-laws; Partnership for Maternal, Newborn and Child Health, The Girl Child and Reproductive, Maternal, Newborn and child Health, Policy Brief, 2013 (en anglais seulement) https://pmnch.who.int/docs/librariesprovider9/meeting-reports/au_policy_brief_girl_child.pdf?sfvrsn=9ff7a086_1&download=true; Guttmacher Institute, De l’avortement non sécurisé à sécurisé en Afrique subsaharienne: des progrès lents mais constants (New York: Guttmacher Institute, 2020), https://www.guttmacher.org/fr/report/from-unsafe-to-safe-abortion-in-subsaharan-africa, p. 19; University of Cape Town, University of Oxford et al., Pregnancy and motherhood among adolescent girls affected by HIV, Policy Brief (Oxford: Oxford University, 2023) (en anglais seulement), https://www.unicef.org/esa/media/12906/file/AH-PCA-SRH-pregnancy-motherhood-policy-brief.pdf.

[11] L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés et Plan International (Groupe de Travail sur l’Énseignement Secondaire), Note d’information sur l’enseignement secondaire et le mariage d’enfants dans les situations de déplacement forcé et de crise, novembre 2024, https://inee.org/sites/default/files/resources/Secondary%20Education%20and%20Child%20Marriage%20in%20Emergencies_Nov%2021%20clean-FRENCH.pdf.

[12] Maina B.W., Juma K., Igonya E.K., et al., « Effectiveness of school-based interventions in delaying sexual debut among adolescents in sub-Saharan Africa: a protocol for a systematic review and meta-analysis, » BMJ Open 2021, https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/11/5/e044398.full.pdf; Runyararo Mutariswa (Sonke Gender Justice), « Unintended pregnancies and unsafe Abortions: Exploring violence, consent, and bodily autonomy among young women in sub-Saharan Africa, » 27 septembre 2024, https://genderjustice.org.za/article/unintended-pregnancies-and-unsafe-abortions-exploring-violence-consent-and-bodily-autonomy-among-young-women-in-sub-saharan-africa/ (consulté le 20 mars 2025).

[13] UNICEF, Towards Ending Harmful Practices in Africa: A statistical overview of child marriage and female genital mutilation (New York: UNICEF, 2022) (en anglais seulement), https://data.unicef.org/resources/harmful-practices-in-africa/.

[14] UNICEF, Towards Ending Child Marriage: Global trends and profiles of progress (New York: UNICEF, 2021) (en anglais seulement), https://data.unicef.org/resources/towards-ending-child-marriage/, pp. 13 – 15.

[15] Filles pas Epouses, « Child Marriage Atlas » (page web) [s.d.], https://www.fillespasepouses.org/apprentissage-ressources/atlas-du-mariage-des-enfants/atlas/.

[16] Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, art. 11(6) (gras rajouté).

[17] Human Rights Watch, Un meilleur avenir: Donner aux filles enceintes et aux mères adolescents les moyens de rester à l’école, Accès à l’éducation au sein de l’Union africaine: un index de Human Rights Watch ( « Un meilleur avenir »), dernière mise à jour en août 2022, https://www.hrw.org/fr/video-photos/interactive/2022/09/01/un-meilleur-avenir-donner-aux-filles-enceintes-et-aux-meres.

[18] Voir, Strode A, et Essack Z., « Facilitating access to adolescent sexual and reproductive health services through legislative reform: Lessons from the South African experience, » South African Medical Journal, 2017 Aug 25;107(9), https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC9713259/; CAEDBE, Teenage Pregnancy in Africa, pp. 80–82.

[19] CAEDBE, 2040 Agenda: Assessment of the first phase of implementation (2016- 2020) (Addis Ababa: ACERWC, 2021) (en anglais seulement) https://www.acerwc.africa/sites/default/files/2022-10/Agenda2040-Assessment%20of%20the%20first%20phase%20of%20 implementation%202016-2020_0.pdf, p. 96.

[20] Voir, « Le droit à l'éducation des élèves enceintes ou des mères adolescentes est-il protégé par la loi, des politiques ou par d'autres mesures ? » dans Human Rights Watch, Un meilleur avenir.

[21] Pour une classification de ces politiques, voir « Quel type de mesures sont en place pour protéger le droit d’accès à l’éducation des élèves enceintes ou des mères adolescentes? » sur ibid.

[22] Ibid.; Human Rights Watch, « En Afrique, des nombreuses jeunes mères sont confrontées à des obstacles à l’éducation » Communiqué détaillé, 30 août 2022, https://www.hrw.org/news/2022/08/30/across-africa-many-young-mothers-face-education-barriers.

[23] Les pays concernés sont Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Lesotho, Nigeria, Sud-Soudan et Zimbabwe. Voir Human Rights Watch, Un meilleur avenir.

[24] Les pays concernés sont Cabo Verde, Kenya, Seychelles, Sierra Leone et Afrique du Sud. Voir, par example, Sierra Leone: Ministry of Basic and Senior Secondary Education, « National Policy on Radical Inclusion in Schools, » Mars 2021, https://features.hrw.org/features/african-union/files/Sierra%20Leone%20-%202021%20National%20Policy%20on%20Radical%20 Inclusion%20in%20Schools.pdf, et Sierra Leone: The Basic and Senior Secondary Education Act of 2023, https://www.parliament.gov.sl/uploads/acts/The%20Basic%20and%20Senior%20Secondary%20Education%20Act,%202023.pdf, para. 18 (2); South Africa: Department of Basic Education, Policy on the Prevention and Management of Learner Pregnancy in Schools, https://features.hrw.org/features/african-union/files/South%20Africa%20-%202021%20Policy%20on%20the%20Prevention%20and%20Management%20of%20Pregnancy%20in%20Schools.pdf, and Department of Basic Education, « Implementation Guide – Policy on the Prevention and Management of Learner Pregnancy in Schools, » https://pmg.org.za/files/230815Implementation_Guidelines_on_Learner_Pregnacy.docx.

[25] Voir Human Rights Watch, Ne marginaliser aucune fille en Afrique – Discrimination dans l’éducation contre les filles enceintes et les mères adolescentes (New York: HRW, 2018), https://www.hrw.org/fr/report/2018/06/14/ne-marginaliser-aucune-fille-en-afrique/discrimination-dans-leducation-contre-les.

[26] Pour une explication sur les types et l'application des politiques disponibles, voir Harriet Birungi, Chi-Chi Undie et al., Education sector response to early and unintended pregnancy: A review of country experiences in sub-Saharan Africa – STEP UP Research Report (Nairobi: Population Council, 2015) (en anglais seulement), https://knowledgecommons.popcouncil.org/cgi/viewcontent.cgi?article=1261&context=departments_sbsr-rh. Les pays concernés sont les suivants : Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Eswatini, La Gambie, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Namibie, Niger, Sénégal, Zambie et Zimbabwe.

[27] Voir, par example, Ghana: « Guidelines for Prevention of Pregnancy Among School Girls and Facilitation of Re-Entry into School After Childbirth, » adoptée en 2018; Ouganda: « Revised Guidelines for the Prevention and Management of Teenage Pregnancy in School Settings in Uganda, » adoptée en 2020, dans Human Rights Watch, Un meilleur avenir; et Tanzanie: « Mwongozo Wa Kuwerejesha Shuleni Wanafunzi Waliokatiza Masomo Katika Elimu Ya Msingi Na Sekondari Kwa Sababu Mbalimbali » (pas disponible en ligne).

[28] Les pays concernés sont Botswana, Burundi, Cameroun, la Gambie, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Namibie, Sénégal, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. Voir Human Rights Watch, Un meilleur avenir.

[29] Voir, par example, Malawi et Ouganda. Voir Human Rights Watch, Un meilleur avenir.

[30] Voir Afya na Haki, « Mandatory pregnancy testing in Uganda: constitutional and human rights implications, » 22 avril 2024, https://www.afyanahaki.org/mandatory-pregnancy-testing-in-uganda-constitutional-and-human-rights-implications/; ISER Uganda, Shaping Policy and Practice on Pregnant and Adolescent Mothers’ Continued Access to Learning in Uganda, Mai 2024, https://iser-uganda.org/wp-content/uploads/2024/07/Shaping-Policy-and-Practice-on-Pregnant-Girls-and-Adolescent-Mothers-Continued-Access-to-Learning-in-Uganda.pdf; Human Rights Watch, « Tanzania: Pregnant Student Ban Harms Thousands, » 6 octobre 2021, https://www.hrw.org/news/2021/10/06/tanzania-pregnant-student-ban-harms-thousands.

[31] Voir Human Rights Watch, « Tanzania: Pregnant Student Ban Harms Thousands. »

[32] Organisation mondiale de la Santé, « Alimentation du nourrisson et du jeune enfant, » 20 decembre 2023, https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/infant-and-young-child-feeding.

[33] Voir Organisation internationale du Travail (OIT), Soin à autrui au travail: Investir dans les congés et services de soin à autrui pour plus d’égalité de genre dans le monde du travail (Genève: OIT, 2022) https://www.ilo.org/sites/default/files/wcmsp5/groups/public/%40dgreports/%40dcomm/documents/publication/wcms_850634.pdf, p. 55.

[34] Voir Tanzania Education Network (TENMET), Re-Entry Policies in Other African Countries, TEN/MET Policy Brief, https://campaignforeducation.org/images/downloads/f6/1784/reworked-tenmet-re-entry-policy-brief.pdf; FAWE Afrique, Policy Brief: An Overview of Existing Policies and Practice on Re-entry Policies for Teenage Mothers in Senegal, Octobre 2021, https://drive.google.com/drive/folders/15c_tJkLYPPdoJnppaVlr92MrvlltZOx7; Voir, Human Rights Watch, Un meilleur avenir.

[35] Ibid.; Harriet Birungi, Chi-Chi Undie et al, Education sector response to early and unintended pregnancy: A review of country experiences in sub-Saharan Africa – STEP UP Research Report.

[36] Commission for Gender Equality, Learner pregnancy-policy interplay: School drop out of adolescent girls during pregnancy and in the postpartum phase in selected South African provinces (Johannesburg; GCE, 2023) (en anglais seulement), https://cge.org.za/wp-content/uploads/2023/07/ cge-teenage-pregnacy-report.pdf.

[37] Voir Haki Elimu, Reintegration of Teenage Mothers into Formal Secondary Schools in Tanzania – Experience and Practices (Dar es Salaam: Haki Elimu, 2024) https://www.hakielimu.or.tz/publications/research-reports.html; Africa Education Watch, Re-Entry of Pregnant Girls and Teenage Mothers to School, Mars 2022, https://africaeducationwatch.org/alert/reentry-of-pregnant-girls-and-teenage-mothers-to-school-11-03-2022.

[38] Les pays concernés sont Angola, Eswatini, Éthiopie, Guinée-Bissau, Mozambique, République du Congo - Brazzaville, São Tomé e Príncipe, Somalie, Tanzanie et Tunisie.

[39] Voir Human Rights Watch, « Mozambique: Des élèves enceintes et des mères adolescentes quittent l’école » 13 février 2024, https://www.hrw.org/fr/news/2024/02/13/mozambique-des-eleves-enceintes-et-des-meres-adolescentes-quittent-lecole ; « Tanzanie: Protéger le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes, » 23 janvier 2025, https://www.hrw.org/fr/news/2025/01/23/tanzanie-proteger-le-droit-leducation-des-filles-enceintes-et-des-meres.

[40] Voir Tchad, Code Penal (2017), art. 369; Mauritanie, Art. 35 du Ordinance No. 2005-015, disponible sur Human Rights Watch, Un meilleur avenir.

[41] Human Rights Watch, « En Afrique, de nombreuses jeunes mères sont confrontées à des obstacles à l'éducation », 30 août 2022, https://www.hrw.org/fr/news/2022/08/30/en-afrique-de-nombreuses-jeunes-meres-sont-confrontees-des-obstacles-leducation ; Susan Opok, Ensuring school re-entry for pregnant girls and young mothers in Uganda refugee and host communities (Washington D.C.; Brookings Institution, 2024) https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2024/08/BrookingsEchnida_Uganda_2024-Rev2.pdf.

[42] Les pays concernés sont Algérie, Égypte, Libye, Mauritanie, Maroc/Sahara occidental et Soudan.

[43] Human Rights Watch, « En Afrique, de nombreuses jeunes mères sont confrontées à des obstacles à l’éducation ».

[44] Le Soudan s’adhère à une réserve sur l'art. 11(6) et à l'art. 21(2) de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Voir « Sudan » https://www.acerwc.africa/en/member-state/ratifications/126/sudan (consulté le 21 mars 2025).

[45] Organisation mondiale de la Santé, « Sexual and Reproductive Health Fact Sheet – WHO African Region, » page web [s.d.], https://www.afro.who.int/sites/default/files/2020-06/Sexual%20and%20reproductive%20health-%20Fact%20sheet%2028-05-2020.pdf (consulté le mars 6 2025).

[46] CAEDBE, Teenage Pregnancy in Africa, p. 21. Voir Fonds des Nations Unies pour la population, “Part des femmes et des filles âgées de 15 à 24 ans ayant des connaisances completes », Tableau de bord des adolescentes et des jeunes, 2024, page web [s.d.], https://www.unfpa.org/fr/data/dashboard/adolescent-youth; Gender Links, SADC Gender Protocol Barometer 2022 – Voice + Choice (Johannesburg; Gender Links, 2023) (en anglais seulement), chapitre 3, https://genderlinks.org.za/wp-content/uploads/2022/10/Chap3-Baro2022-ASRHR-FINAL.pdf; MIET Africa et al., The Impact of COVID-19 on Adolescents and Young People in the Southern African Development Community Region (Durban; MIET Africa, 2021) (en anglais seulement), https://mietafrica.org/wp-content/uploads/2021/07/REPORT-Impact_COVID_19_AYP_SADCRegional.pdf.

[47] Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, par exemple, note l'interdépendance de la réalisation du droit à la santé sexuelle et reproductive avec le droit à l'éducation et le droit à la non-discrimination et à l'égalité entre les hommes et les femmes, qui, lorsqu'ils sont combinés, impliquent un « droit à l'éducation en matière de sexualité et de reproduction ». Comité des droits économiques, sociaux et culturels, Observation Générale no 22 (2016) sur le droit à la santé sexuelle et procréative (art. 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels), UN Doc. E/C.12/GC/22 (2016), para. 9. Voir aussi Comité des droits de l’enfant, Observation générale n. 20 (2016) sur la mise en oeuvre des droits de l’enfant pendant l’adolescence, UN Doc. CRC/C/GC/20 (2016), paras.47 and 61.

[48] CAEBDE, 2040 Agenda: Assessment of the first phase of implementation (2016- 2020), pp. 67–68.

[49] Voir, par example, Partnership for Women’s, Children’s and Adolescent’s Health (Organisation mondiale de la Santé), « Agenda item 3: Sexual and Reproductive Health and Rights (SRHR), » juillet 2024, https://pmnch.who.int/docs/librariesprovider9/governance/2024070405---item-3---strategic-dialogue-2-sexual-reproductive-health-and-rights.pdf?sfvrsn=47d663cd_1; Evelyne Opondo, Jade Maina et Nelly Munyasia, « Lessons from Kenya on sexual and reproductive health and rights policy-making: the need to centre voices from Africa in global discourses, » Sexual and Reproductive Health Matters, Volume 32, 2024 – Issue 1, https://www.tandfonline.com/doi/full/ 10.1080/26410397.2024.2409548; Anthony Idowu Ajayi et Nicholas Okapu Etyang (African Population and Health Research Center), « Why sexual and reproductive law for east African countries is being resisted, » The Conversation, 19 juillet 2022, https://theconversation.com/why-sexual-and-reproductive-law-for-east-african-countries-is-being-resisted-186954 (consulté le 6 mars 2025); Africa Check, « Fact-checked: Three misleading claims in viral video about proposed changes to South Africa’s basic education laws, » 16 août 2023, https://africacheck.org/fact-checks/reports/fact-checked-three-misleading-claims-viral-video-about-proposed-changes-south (consulté le 20 mars 2025).

[50] CAEDBE, Teenage Pregnancy in Africa, p. 92.

[51] Voir Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, Observation Générale conjointe sur l’eradication du marriage des enfants, 2017, https://achpr.au.int/fr/special-mechanisms-reports/observation-generale-conjointe-de-la-commission-africaine; CAEDBE, General Comment No 7 on Article 27 of the ACRWC « Sexual Exploitation, » juillet 2021 (en anglais seulement), https://reporting.acerwc.africa/sites/default/files/2022-09/General-Comment-on-Article-27-of-the-ACRWC _English_0.pdf.

[52] Observations finales et recommandations du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant sur le deuxième rapport périodique de la République du Kenya, novembre 2020; Sénégal, juillet 2019; la République du Zimbabwe, avril 2015; et la République de Mozambique, fevrier 2015. Voir aussi, CAEDBE, 2040 Agenda: Assessment of the first phase of implementation (2016- 2020), pp. 169–170.

[53] Voir CAEDBE, Teenage Pregnancy in Africa, pp. 88–92.

[54] Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant, Legal and Human Rights Centre and Center for Reproductive Rights (on behalf of Tanzanian girls) v United Republic of Tanzania, Communication No: 0012/Com/001/2019, Decision No 002/2022.

[55] Ibid., paras. 109–110.

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