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(1) En haut, à gauche : Décombres d’une maison détruite dans le kibboutz Be'eri, dans le sud d'Israël, lors de l'attaque menée le 7 octobre 2023 par des combattants du Hamas. Photo prise le 5 novembre 2023. (2) En haut, à droite : Une mère palestinienne tenait son jeune fils, âgé de 3 ans et souffrant de malnutrition sévère, dans le camp de Jabalia situé dans le nord de la bande de Gaza, le 9 juin 2024. (3) En bas, à gauche : Des familles d’otages israéliens participaient à un rassemblement « Unis pour la libération des otages » à Jérusalem, le 2 mars 2024. (4) En bas, à droite : Un homme palestinien avançait dans une rue déserte près de l'hôpital Al-Shifa, partiellement détruit, dans un quartier dévasté de Gaza, le 3 avril 2024.  CRÉDITS PHOTOS : Photo 1 © 2023 Aris Messinis/AFP via Getty Images. Photo 2 © 2024 Abood Abusalama/Middle East Images via AFP/Getty Images. Photo 3 © 2024 Alexi J. Rosenfeld/Getty Images. Photo 4 © 2024 AFP via Getty Images.

Depuis un an, les mots « depuis le 7 octobre » sont répétés sous une forme ou une autre dans presque tous les articles et analyses sur les hostilités en Israël-Palestine.

« Depuis le 7 octobre ». Il y a eu l'avant, et il y a l’après, comme si tout avait commencé ce jour-là. Les atrocités en Israël-Palestine n'ont pas commencé ce jour-là. Et, en fait, peu importe quand elles ont commencé ou « qui les a commencées » - les atrocités sont des atrocités et doivent cesser.

Néanmoins, ce jour marque une sorte de moment clé, un point d'accélération des atrocités.

Ce qui s'est passé il y a douze mois aujourd'hui est horrible. Des groupes armés palestiniens dirigés par le Hamas ont mené de nombreuses attaques coordonnées dans le sud d'Israël, notamment contre des communautés résidentielles civiles et des événements sociaux, ainsi que contre des bases militaires israéliennes. Ils ont attaqué au moins 19 kibboutzim et cinq moshavim (communautés coopératives et collectives), deux villes, deux festivals de musique et une fête sur la plage, tuant des centaines de civils.

Sur de nombreux sites d'attaque, les combattants palestiniens ont tiré directement sur les civils qui tentaient de fuir et sur les automobilistes qui traversaient la zone. Les assaillants ont lancé des grenades, tiré sur des abris et tiré des grenades par roquette sur des maisons. Ils ont mis le feu à des maisons, brûlant et étouffant des personnes, et en forçant d'autres à sortir pour les abattre ou les capturer. Ils ont pris des dizaines d'otages et en ont sommairement tué d'autres.

Ces atrocités constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Le maintien en détention d'otages civils est un crime de guerre toujours en cours.

En réponse à ces crimes, le gouvernement israélien a multiplié les horreurs au cours de l'année écoulée, commettant ses propres atrocités et agissant comme si les lois de la guerre ne s'appliquaient plus du tout.

La protection des civils est un principe fondamental de ces lois, mais l'armée israélienne a utilisé des armes explosives dans des zones densément peuplées de Gaza, augmentant le risque d'attaques illégales indiscriminées. Ils ont endommagé ou détruit des maisons, des écoles, des hôpitaux et des centres commerciaux, sans avertissement préalable, causant la mort, des blessures graves et des handicaps permanents, y compris lors d'attaques que HRW a documentées comme étant illégales.

La majorité des bâtiments de Gaza sont endommagés ou détruits. Des quartiers entiers ont été rasés.

Presque tous les civils de Gaza sont déplacés, la plupart étant entassés dans une zone qui ne représente que trois pour cent du territoire de Gaza.

Des Palestiniens ont été torturés, maltraités, mis au secret et soumis à des violences sexuelles dans les centres de détention israéliens. Israël a torturé des professionnel-le-s de la santé.

Ignorant également le droit humanitaire international et défiant directement les ordonnances de la Cour internationale, le gouvernement israélien utilise la famine à Gaza comme arme de guerre. Son blocus restreint l'aide humanitaire, non seulement en limitant sévèrement la nourriture, mais aussi les médicaments et les fournitures médicales.

Près de 42 000 Palestinien-ne-s ont été tué-e-s à Gaza selon le ministère de la santé de Gaza, la source la plus fiable pour de tels chiffres. La majorité d'entre eux étaient des civils.

Les hostilités et le risque de nouvelles atrocités se sont étendus au Liban et au-delà.

De nombreux gouvernements dans le monde ne semblent se soucier que de soutenir « leur camp », plutôt que de soutenir le droit international et la justice pour les victimes des crimes commis. Ils continuent de fournir des armes - les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne à Israël, et l'Iran au Hamas et au Djihad islamique - en dépit des atrocités qui se poursuivent et du risque d'être complices de ces crimes.

Il y a un an, au lendemain des attentats du 7 octobre, nous écrivions:

Leurs atrocités ne justifient pas vos atrocités. La brutalité de leurs crimes de guerre ne diminue pas la brutalité de vos crimes de guerre. Leur inhumanité vous pousse à l'inhumanité, qui pousse la leur encore plus loin, encore et encore, jusqu'à ce que le monde autour de vous soit réduit en cendres.

Depuis le 7 octobre 2023, la réponse aux atrocités n'a été que davantage d'atrocités, et un an plus tard, une partie encore plus grande du monde est réduite en cendres.

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