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J'avais quitté Gaza pour mon travail et je ne peux plus y retourner

Observer le bain de sang de loin est un cauchemar

Publié dans: USA Today
Palestinian women walk by buildings destroyed in Israeli airstrikes in Nuseirat camp in the central Gaza Strip, October 16, 2023.
Palestinian women walk by buildings destroyed in Israeli airstrikes in Nuseirat camp in the central Gaza Strip, October 16, 2023. © 2023 Hatem Moussa/AP Photo

Ma famille a évacué la ville de Gaza, mais la maison de ma sœur a ensuite été détruite lors de frappes aériennes israéliennes. Chaque jour, je me demande ce qui m’attend lorsque je serai autorisée à rentrer chez moi.

Je suis née à Gaza, j'y ai grandi et normalement j’y vis. J'avais récemment réussi à obtenir auprès des autorités israéliennes un permis – rarement accordé – pour quitter Gaza afin d’assister à des réunions dans le cadre de mon travail [pour Human Rights Watch]. Je devais revenir le 11 octobre, mais ce retour est devenu  impossible.

Regarder le carnage depuis l’extérieur de Gaza est devenue l’expérience la plus difficile de ma vie. Je n'arrive pas à dormir, et je passe des journées entières avec un mal de tête lancinant. Je ne sais pas vraiment comment j’arrive à fonctionner. Je passe mes nuits éveillée, seule dans ma chambre, ne m’accrochant qu’aux messages rassurants de ma famille : « Nous sommes toujours en vie. »

Plus de 9 500 personnes, dont de nombreux civils et enfants, auraient déjà été tuées à Gaza lors des bombardements incessants d'Israël qui ont suivi l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre. Lors de l’attaque du Hamas, plus de 1 400 personnes, dont de nombreux civils et enfants, ont été tuées et plus de 240 personnes ont été prises en otages. .

Je me trouvais dans une chambre d'hôtel en Jordanie le 7 octobre, attendant que les autorités israéliennes autorisent mon retour chez moi, lorsque le cauchemar a commencé. Regarder cela se dérouler de loin me brise le cœur. Les civils et les enfants devraient toujours être protégés.

Je me sens impuissante en voyant les forces israéliennes larguer des milliers de bombes sur ce petit territoire d’une superficie de 140 milles carrés (360 kilomètres carrés), qui abrite plus de 2 millions de personnes. Je sais qu'il n'y a nulle part où s'échapper ; il n'y a pas d'abris ni d'endroits sûrs. Des bâtiments résidentiels, des mosquées, de grandes parties de camps de réfugiés, des écoles utilisées comme abris d’urgence et des pâtés de maisons entiers ont été réduits en ruines.

Le 13 octobre, Israël a émis un ordre d’évacuation visant à pousser plus d'un million de personnes de quitter le nord de la bande de Gaza, mais dont la mise en œuvre est impossible.

Suite en anglais : en ligne ici.

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