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Un an après le massacre de Hlaing Tharyar au Myanmar, l’injustice perdure

La répression par l’armée se poursuit dans ce canton et ailleurs

Il y a un an, le 14 mars 2021, « Zarni » avait rejoint les manifestations à Hlaing Tharyar, près de Yangon, contre le coup d'État militaire du 1er février 2021. D’importantes manifestations avaient été planifiées par les ouvriers de plusieurs usine, nombreux dans cette zone industrielle.

Plusieurs personnes tentaient de porter secours à un jeune homme blessé lors de la répression brutale de manifestations à Hlaing Tharyar, dans la banlieue de Yangon, au Myanmar, le 14 mars 2021. © 2021 AP Photo

Les manifestants avaient érigé des barricades pour maintenir à distance les forces de sécurité, qui avaient réprimé des manifestations pacifiques dans tout le pays.

Mais il n'y a eu aucune arrestation ce jour-là, a indiqué Zarni. « Ils tiraient juste pour tuer. »

Ainsi que l’a précédemment documenté Human Rights Watch, des policiers et des soldats munis de fusils d'assaut ont délibérément encerclé les manifestants de Hlaing Tharyar, tuant au moins 65 personnes ce jour-là.

Les défis liés aux recherches sur les violations des droits humains dans un pays de plus en plus fermé rendent difficile le décompte exact du nombre de personnes tuées. L'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPPB) estime que plus de 1 600 manifestants et autres personnes ont été tués depuis le coup d'État. Selon le projet Armed Conflict Location and Event Data (ACLED), le nombre total de décès serait encore plus élevé. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, estime que 837 000 personnes sont déplacées à l'intérieur du Myanmar, dont plus de 500 000 depuis le coup d'État.

Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies discutera de la situation au Myanmar le 18 mars. Il devrait recommander au Conseil de sécurité de l’ONU d'adopter une résolution renvoyant la situation au Myanmar à la Cour pénale internationale.

Tous les paiements liés au pétrole, au gaz, au bois et aux pierres précieuses ne devraient plus être versés à des structures contrôlées par l'armée ; ces sommes devraient plutôt être placées sur un compte séquestre au nom du peuple du Myanmar, jusqu'à ce qu'un gouvernement civil démocratiquement élu soit rétabli.

L’absence de mesures fortes ne ferait qu’enhardir l'armée du Myanmar, mener à de nouveaux abus et prolonger inutilement les souffrances de la population dans tout le pays.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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