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Armes à sous-munitions : Cesser d’utiliser et de fabriquer ces armes

Le rapport annuel « Cluster Munition Monitor 2020 » examine l’application du traité interdisant ces armes

Dans une rue de Barda, en Azerbaïdjan, en octobre 2020, on pouvait voir les impacts de la détonation d’une roquette à sous-munitions Smerch, ainsi que le petit parachute rattaché à l’ogive à fragmentation, afin de ralentir sa descente vers le sol. © 2020 Aziz Karimov

(Genève, le 25 novembre 2020) - Les pays qui utilisent et produisent encore des armes à sous-munitions devraient rejeter ces armes à usage indiscriminé et adhérer au traité international les interdisant, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui à l’occasion de la publication du rapport « Cluster Munition Monitor 2020 » (en anglais, 100 pages).

« Certains pays n’ont pas encore accepté le fait que la plupart des États du monde interdisent les armes à sous-munitions. Ces armes ne devraient plus être utilisées ou produites, en aucune circonstance », a déclaré Steve Goose, directeur de la division des armes à Human Rights Watch et président de la Coalition contre les armes à sous-munitions. « Pour éviter de nouvelles souffrances humaines, il faut continuer de couvrir d’opprobre les armes à sous-munitions. »

Les bombes à sous-munitions (BASM) peuvent être soit lancées depuis le sol par des systèmes d’artillerie, des roquettes et des mortiers, soit larguées par des avions ou hélicoptères. Ces bombes s’ouvrent généralement dans le ciel, dispersant de multiples petites bombes (sous-munitions) au-dessus d’une vaste zone. Toutefois, de nombreuses sous-munitions n'explosent pas lors de l'impact initial, ce qui laisse sur le sol de dangereux fragments explosifs qui, à l'instar des mines terrestres, peuvent mutiler et tuer pendant plusieurs années.

En octobre, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont utilisé des armes à sous-munitions lors du conflit au Haut-Karabakh. En Libye, les Forces armées arabes libyennes commandées par le général Khalifa Haftar ont utilisé ces armes lors de frappes aériennes contre la capitale, Tripoli, et ses environs en 2019.

Le rapport « Cluster Munition Monitor 2020 »  indique que 286 personnes ont été tuées ou blessées par des armes à sous-munitions en 2019, dont 232 en Syrie. Dans ce pays, où les forces gouvernementales, soutenues par la Russie, ont recouru à des armes à sous-munitions lors de plus de 686 attaques menées depuis juillet 2012.

À ce jour, 110 États ont ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions, qui est entrée en vigueur le 1er août 2010. Cette convention interdit l’usage des armes à sous-munitions et exige la destruction des stocks. En vertu des dispositions humanitaires du traité, les États parties sont tenues de nettoyer les zones contaminées par des fragments de bombes ou de sous-munitions, et de fournir une assistance aux victimes.

Depuis 2010, des armes à sous-munitions ont continué à être utilisées au Cambodge, en Libye, au Soudan, au Soudan du Sud, en Syrie, en Ukraine et au Yémen.

En 2019, les civils représentaient 99 % de toutes les victimes de ces armes, à travers le monde, et 40 % de ces victimes étaient des enfants.

Le rapport « Cluster Munition Monitor 2020 » est le 11ème rapport annuel de la Cluster Munition Coalition (CMC), qui plaide pour l’élimination des armes à sous-munitions.

Les 25 et 27 novembre 2020, la Suisse accueillera à Genève (sous format virtuel) la deuxième conférence d'examen de la Convention sur les armes à sous-munitions.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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