Récemment à Stockholm, alors que je rentrais du bureau, un homme dans le bus m'a subitement poussée contre la fenêtre et m'a demandé si je venais de Chine. Piégée et effrayée, je lui ai répondu que je suis suédoise, d’origine coréenne. Heureusement, un autre passager du bus est alors venu à mon aide.
J'aimerais pouvoir ajouter que c’était un incident unique, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Parfois, quand je monte dans le métro, des voyageurs se couvrent immédiatement la bouche, ou d’autres s’éloignent rapidement de moi.
En Suède, un pays qui s’enorgueillit pourtant de ses valeurs de tolérance et d’ouverture d’esprit, le COVID-19 sert de plus en plus souvent de prétexte pour des attaques xénophobes et racistes, ou des attitudes agressives, à l’encontre de personnes d'origine asiatique. Des personnes ont été insultées, harcelées, sommées de quitter les transports en commun et victimes de rejet social. Des enfants ont fait l’objet de brimades, parfois même à la maternelle.
Des abus similaires ont été signalés dans d'autres pays européens.
Les dirigeants de trois institutions européennes de défense des droits humains ont récemment appelé les gouvernements à mieux protéger les personnes exposées au risque de crimes de haine liés a cette pandémie. Le droit international ainsi que le droit européen imposent aux États l'obligation de lutter contre le racisme et la xénophobie.
Texte complet en anglais :
https://www.hrw.org/news/2020/04/06/abused-and-shunned-being-asian-descent-sweden-during-covid-19
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#COVID19 : Qu’il s’agisse de Boston (à gauche) ou de Stockholm (à droite), les incidents #racistes ou #xénophobes se multiplient de façon préoccupante. Témoignage de @SuzeBPark @hrw sur le cas de la #Suède, pays pourtant réputé pour sa tolérance. https://t.co/ahkQ2cm0kh
— HRW en français (@hrw_fr) April 7, 2020