(Beyrouth, le 30 mai 2019) - Le 28 mai, Human Rights Watch a publié un rapport intitulé « “Si vous craignez pour vos vies, quittez le Sinaï ! » qui décrit de graves exactions – dont certaines sont susceptibles de constituer des crimes de guerre – commises au Sinaï Nord par les forces gouvernementales égyptiennes qui luttent contre un groupe armé affilié à l'Etat islamique, et par ce groupe.
Immédiatement après la publication de ce rapport, plusieurs organes de presse et commentateurs proches du gouvernement égyptien ont lancé une campagne de diffamation contre Human Rights Watch. Des menaces de violences physiques ont été proférées contre des représentants de Human Rights Watch.
« Au lieu de prendre le temps d'étudier le rapport de Human Rights Watch qui décrit des exactions perpétrées contre des civils dans la region du Sinaï, les autorités égyptiennes ont catégoriquement nié tout acte répréhensible et ont lancé une vile campagne médiatique contre l’organisation et les défenseurs des droits humains », a déclaré Liesl Gerntholtz, directrice exécutive adjointe du département Programmes à Human Rights Watch. « Au lieu de s’en prendre au messager, le gouvernement égyptien devrait plutôt écouter les griefs des habitants du Sinaï, enquêter sur les abus et permettre aux personnes expulsées de rentrer chez elles dès que la situation le permettra. »
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Tweets
#Égypte : une campagne de diffamation et des menaces ont suivi la parution du rapport de @hrw sur les exactions commises au Sinaï Nord. Les autorités ne devraient pas "attaquer le messager", mais plutôt enquêter sur les graves abus, selon @LieslHRW. https://t.co/62ke9EWUHX pic.twitter.com/nVRUPvQVh2
— HRW en français (@hrw_fr) 30 mai 2019