Le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi a entamé sa deuxième décennie au pouvoir en poursuivant une répression généralisée, en arrêtant et en punissant systématiquement les détracteurs et les activistes pacifiques, et en criminalisant de fait la dissidence pacifique. Les autorités ont arrêté et poursuivi des dizaines de manifestants et d’activistes, notamment lors de manifestations de solidarité avec la Palestine. Des milliers de détenus sont restés enfermés dans des conditions abjectes, en détention provisoire prolongée ou sous le coup de condamnations prononcées à l'issue de procès inéquitables. En 2024, plusieurs défenseurs des droits humains de premier plan ont été autorisés à voyager hors d'Égypte pour la première fois depuis 2016. Cependant, l'espace civique est resté fortement restreint, les organisations indépendantes opérant sous des lois draconiennes étant constamment confrontées à un harcèlement judiciaire et sécuritaire. Depuis janvier 2024, l'Égypte a signé des accords de sauvetage financier d’une valeur totale d'environ 57 milliards de dollars, mais la crise économique perdure et le gouvernement n’agit pas suffisamment pour assurer le respect des droits économiques et sociaux des citoyens, notamment les droits à l'alimentation, à la santé et à l'électricité.

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