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Kenya : Meurtres et abus policiers suite à l’élection présidentielle

Il faut enquêter sur l'utilisation par la police d'une force excessive et protéger le droit de rassemblement pacifique

Des policiers anti-émeute s'apprêtent à disperser une manifestation à Kisumu, au Kenya, le 9 août 2017, au lendemain de l’élection présidentielle du 8 août. © 2017 Baz Ratner/Reuters

(Nairobi, le 28 août 2017) – L’élection présidentielle du 8 août au Kenya a été entachée de graves violations des droits humains, y compris des meurtres et passages à tabac commis en toute illégalité lors de descentes de police et de la répression de manifestations dans l'ouest du pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées.

Les autorités kenyanes devraient enquêter d'urgence sur ces crimes et veiller à ce que les policiers qui ont utilisé une force excessive soient tenus responsables de leurs actes.

« La répression brutale menée contre des manifestants et des résidents dans l’ouest du Kenya, qui s’inscrit dans un schéma de violence à l’encontre des bastions de l'opposition, a entaché les élections nationales », a déclaré Otsieno Namwaya, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « Les gens ont le droit de protester pacifiquement, et les autorités kenyanes devraient mettre un terme aux abus policiers et sanctionnner les responsables. »

Human Rights Watch a mené des recherches dans l'ouest du Kenya pendant et après les élections. Des chercheurs ont mené des entretiens avec 43 personnes – y compris des victimes de tirs policiers et de passages à tabac – et ont visité des morgues et un hôpital dans les comtés de Kisumu et Siaya.

Le 11 août, suite à l'annonce de la victoire d'Uhuru Kenyatta, des partisans de l'opposition à Nairobi, dans le comté Coast ainsi que dans les comtés de Kisumu, Siaya, Migori et Homabay dans l’ouest du pays ont protesté en chantant "Uhuru doit partir". La police a répondu dans plusieurs cas en recourant à une force excessive.

Le 12 août, la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya (KNHCR) a signalé que la police avait tué au moins 24 personnes à travers le pays, dont une à Kisumu et 17 à Nairobi. Le nombre est probablement plus élevé, car les médias kenyans ont tardé à signaler les violences et des familles ont eu peur de s'exprimer.

 

Communiqué intégral en anglais :

www.hrw.org/news/2017/08/28/kenya-post-election-killings-abuse

 

Dans la presse :

Figaro LeMatin.ch RFI OLJ/AFP

Magazine Sans Frontières AfricaTime

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