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Un policier anti-émeute indonésien tirait des gaz lacrymogènes sur des manifestants lors d'un rassemblement massif à Jakarta, en Indonésie, le 28 août 2025.  © 2025 Dicky Bisinglasi / SOPA Images/ Sipa USA via AP Photo

(Bangkok, le 2 septembre 2025) – En Indonésie, les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité ont fait au moins sept morts et des dizaines de blessés dans 42 régions du pays depuis le 25 août. L'annonce par le gouvernement indonésien de nouvelles indemnités et d’autres avantages pour les parlementaires avait alors suscité des manifestations initialement pacifiques tenues en guise de protestation. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau afin de disperser les manifestants ; la violence s'est intensifiée après qu'un véhicule blindé de la police a renversé et écrasé un chauffeur de taxi-moto à Jakarta le 28 août, le tuant. Dans plusieurs villes, des manifestants ont ensuite endommagé ou incendié des bâtiments gouvernementaux, faisant plusieurs morts.

Le 31 août, le président Prabowo Subianto a appelé au calme et a annoncé la suppression de certains avantages octroyés aux députés, mais a aussi déployé l'armée et a ordonné aux autorités de réprimer toute action constituant une forme de « trahison » ou de « terrorisme ». Le 30 août, le général Listyo Sigit Prabowo, chef de la police nationale, a ordonné à ses forces de « tirer sur quiconque » tenterait d’entrer « de manière anarchique » au siège de la police, précisant ensuite que les forces de sécurité devaient utiliser des balles en caoutchouc. La police a présenté ses excuses pour la mort du chauffeur de taxi-moto et a arrêté sept agents, pour violation du code de déontologie des forces de l’ordre.

Depuis, la police a arrêté plusieurs centaines de manifestants. Le 1er septembre, des étudiants et des groupes de la société civile ont annulé une grande manifestation qui était prévue à Jakarta afin d'« éviter une escalade de la violence de la part des autorités ». Cependant, les manifestations se poursuivent dans d'autres régions.

Meenakshi Ganguly, directrice adjointe de la division Asie à Human Rights Watch, a fait la déclaration suivante :

« Les autorités indonésiennes ont agi de manière irresponsable en traitant les manifestations comme s’il s’agissait d’actes de trahison ou de terrorisme, surtout lorsque l’on considère que dans le passé, les forces de sécurité ont souvent recouru de manière injustifiée à une force excessive contre des manifestants. Lors de manifestations, les forces de sécurité devraient répondre aux violences d’une manière conforme aux normes des Nations Unies, qui limitent le recours à la force au minimum nécessaire. Les autorités devraient non seulement aborder les questions économiques dont les enjeux ont une vaste portée, mais aussi mener des enquêtes impartiales et sanctionner de manière appropriée tous les individus responsables de violences. »

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