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Le défenseur des droits humains émirati Ahmed Mansour, photographié lors d’un entretien avec des journalistes d'Associated Press à Ajman, aux Émirats arabes unis, le 25 août 2016. © 2016 AP Photo/Jon Gambrell

L'année dernière, lors d'un procès de masse aux Émirats arabes unis (EAU), 53 défenseurs des droits humains et opposants politiques ont été condamnés à de lourdes peines de prison. C'était extrêmement injuste. C'était abusif. C'était cruel.

Aujourd’hui, les autorités souhaitent clore l’affaire. Hier, un tribunal émirati a rejeté tous les recours des condamnés. Aucun autre appel n'est autorisé.

La seule chose que ces personnes avaient fait est d’avoir exercé pacifiquement leurs droits. Cette affaire illustre le mépris total du système judiciaire émirati envers toute forme de dissidence politique.

Retour sur les faits…

En décembre 2023, les autorités émiraties ont poursuivi au moins 84 personnes pour leur participation dans la création d’une organisation de plaidoyer indépendante en 2010. Les accusations étaient absurdes : des allégations infondées de terrorisme et d’autres charges fantaisistes ont été portées contre ces militants pacifiques et opposants. Il était clair que les autorités voulaient s’en prendre aux dissidents.

Parmi les accusés, certains étaient déjà en prison, purgeant des peines pour des motifs similaires.

En plus des accusés d’un précédent procès collectif inéquitable en 2013, des militants reconnus tels qu'Ahmed Mansoor, membre du conseil consultatif de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, et Nasser bin Ghaith, un universitaire, ont été jugés dans la nouvelle affaire.

L’année dernière, le procès inéquitable a été entaché de graves violations des droits des accusés.

Les audiences se sont tenues à huis clos. Les accusés ont bénéficié d'une assistance juridique très limitée. Ils n'ont pas eu accès à certains éléments importants de l'affaire. Les juges ont influencé les témoignages. Certaines personnes ont été condamnées deux fois pour le même crime. Des témoignages crédibles font état de graves abus et de mauvais traitements en détention. Et ainsi de suite...

En juillet 2024, le tribunal a rendu son jugement pour 53 des accusés : 43 d'entre eux ont été condamnés à la prison à perpétuité, cinq à 15 ans de prison, et cinq autres à 10 ans.

Hier, leurs appels ont été rejetés et toutes les voies légales régulières semblent désormais épuisées.

Il est essentiel de le rappeler : ces personnes sont des opposants politiques et des défenseurs des droits humains. Ils n'ont fait qu'exercer leurs libertés d'expression et d'association.

Comme l'a souligné Joey Shea, experte pour Human Rights Watch, tout cet épisode « confirme que la répression féroce des critiques pacifiques reste la norme aux Émirats arabes unis ».

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