Le cyclone Mocha a touché terre dans l'État de Rakhine au Myanmar dimanche dernier, ses vents de 250 kilomètres par heure anéantissant des abris le long du golfe du Bengale. L'un des cyclones les plus violents à avoir jamais frappé la région, Mocha a causé des inondations et des dommages à des millions de personnes se trouvant sur son passage.
La capitale de l'État de Rakhine, Sittwe, a subi le pire de la destruction, avec presque aucune maison laissée intacte. Le décompte des personnes mortes et disparues – des centaines de victimes selon les premières estimations – a été entravé par des pannes de communication persistantes. Les travailleurs humanitaires signalent d'importants dégâts causés par le cyclone dans le centre de l'État de Rakhine, où environ 140 000 des 600 000 musulmans rohingyas du Myanmar sont confinés dans des camps depuis plus de 10 ans ; certains camps ont été presque entièrement détruits.
Ce que nous savons de ces camps nous indique que les dommages et les pertes de vie encourus étaient à la fois prévisibles et évitables.
Dans ces journées cruciales, lors desquelles les Rohingyas et d'autres personnes continuent de nettoyer les débris et de rechercher des proches disparus, les gouvernements étrangers devraient exiger que la junte lève tous les blocages entravant l'acheminement de l'aide vitale. À plus long terme, ces gouvernements devraient tracer la voie pour obliger l'armée du Myanmar à rendre compte des conditions oppressives qui ont laissé les Rohingyas piégés et exposés dans l'œil du cyclone.
Texte complet en anglais : en ligne ici.
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