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La dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) Aung San Suu Kyi, photographiée au siège de la LND à Naypyitaw, au Myanmar, le 21 juillet 2020. Moins de sept mois plus tard, le 1er février 2021, Aung San Suu Kyi est arrêtée dans le cadre du coup d'État militaire perpétré par l’armée. © 2020 AP Photo/Aung Shine Oo

(Bangkok, le 15 août 2022) - L’ex-dirigeante civile du Myanmar, Aung San Suu Kyi, a été reconnue coupable de quatre chefs d'accusation de corruption aujourd’hui dans le cadre d'un procès inéquitable, et condamnée à six ans de prison supplémentaires. Aung San Suu Kyi, 77 ans, avait précédemment été condamnée à 11 ans de prison. Aung San Suu Kyi, 77 ans, avait précédemment été condamnée à 11 ans de prison. Dans le cadre de son procès qui se poursuit, elle encourt 122 ans de prison supplémentaires sur la base de diverses accusations fallacieuses. Le procès est tenu à huis clos au tribunal spécial de Naypyidaw, la capitale, sans que les journalistes ou observateurs puissent y accéder ; en outre, la junte militaire a interdit aux avocats d’Aung San Suu Kyi de s'exprimer sur cette affaire.

L'armée du Myanmar a arrêté Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres hauts responsables birmans à Naypyidaw le 1er février 2021, date de la prise de pouvoir de la junte qui a décrété l’état d'urgence. Depuis lors, la junte a commis des abus généralisés et systématiques susceptibles de constituer des crimes contre l'humanité.

« Cette nouvelle condamnation injuste d'Aung San Suu Kyi par la junte militaire du Myanmar fait partie des violations systématiques des droits humains dans tout le pays », a déclaré Elaine Pearson, directrice par intérim de la division Asie à Human Rights Watch. « Les simulacres de procès, la torture de détenus et l'exécution d'activistes par la junte mettent en évidence son mépris pour la vie des habitants du Myanmar. Face à cette oppression, des millions de personnes ont déjà tout risqué pour défendre la liberté et la justice. »

La volonté de l'armée de faire disparaître de force la dirigeante civile du pays révèle la brutalité à laquelle sont confrontés des prisonniers politiques moins connus, a noté Elaine Pearson. Les forces de sécurité ont arbitrairement arrêté plus de 15 000 personnes – activistes, journalistes et autres citoyens - depuis le coup d'État, dont un grand nombre ont été battues ou torturées en détention.

Les Nations Unies, l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), l'Union européenne, les États-Unis et les autres gouvernements concernés devraient faire pression pour obtenir la libération de Suu Kyi et des autres personnes injustement emprisonnées. « Ce verdict devrait inciter à une action urgente contre la junte pour s'assurer que justice soit rendue aux victimes, et que ses crimes soient reconnus », a ajouté Elaine Pearson.

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