Les forces israéliennes ont lancé de multiples frappes aériennes contre la bande de Gaza, et le Hamas ainsi que d’autre groupes armés palestiniens à Gaza ont tiré des roquettes visant des centres de population israéliens. Au moins 227 personnes, dont 64 enfants, ont été tuées à Gaza, où 72 000 personnes ont été déplacées dans un contexte de destruction massive de biens. Les roquettes du Hamas ont tué douze personnes, dont deux enfants, en Israël.
Ces attaques par les deux camps sont susceptibles de constituer des crimes de guerre, et mettent en évidence l’importance de l’enquête en cours de la Cour pénale internationale (CPI), sur de précédentes actions israéliennes et palestiniennes. En mars dernier, la Procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait déjà ouvert une enquête sur les crimes graves commis en Palestine à la suite d’une décision historique des juges de la Cour.
La Procureure a indiqué qu’elle surveillait avec préoccupation la situation actuelle. L'enquête de la CPI devait portera initialement sur les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie, et sur les crimes de guerre présumés commis par les forces israéliennes ainsi que par les groupes armés palestiniens lors du conflit de 2014 à Gaza. Human Rights Watch a récemment recommandé que la CPI enquête également sur les crimes d’apartheid et de la persécution commis par Israël, selon un récent rapport de l’organisation. Mais sans un soutien renforcé de la communauté internationale, l'enquête de la CPI pourrait être menacée.
Bien qu'Israël ne soit pas membre de la CPI, la Cour est habilitée à engager des poursuites à l’égard des crimes graves commis dans les territoires palestiniens. La Palestine a rejoint la Cour en 2015.
Mener une enquête rigoureuse sur la situation en Palestine est crucial pour la légitimité de la CPI. Agir autrement ne serait rien d'autre qu'un cas flagrant de « deux poids, deux mesures ».
Texte complet en anglais : en ligne ici.
----------
Tweets
Et aussi ...