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Le moment est-il venu pour une Secrétaire générale de l’ONU ?

L’intention d’António Guterres de briguer un deuxième mandat ne devrait pas empêcher la nomination de femmes qualifiées

Le siège de l'ONU à New York, photographié le 28 septembre 2019.  © AP Photo/Jeenah Moon

Il y a eu neuf Secrétaires généraux de l’ONU au cours des 75 dernières années, venus des quatre coins du monde. Mais tous avaient en commun d’être des hommes.

« Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. » Tel est le cinquième objectif de développement durable fixé par l’ONU, avec pour première cible : « Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles. » L’ONU est chargée d’aider chaque pays à réaliser cet objectif d’ici 2030.

Un effort qui devrait commencer au sein même de cette Organisation.

L’heure est venue de choisir le ou la prochain(e) « SG ». António Guterres, diplomate chevronné, ancien Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et premier ministre du Portugal, occupe ce poste depuis 2017 et brigue un second mandat. Le processus de sélection du SG, qui a changé en 2015, est devenu plus transparent et inclusif. Des campagnes comme 1 for 7 Billion, dont Human Rights Watch est partenaire, plaident en faveur de nouvelles réformes.

Avant même que d’autres candidats ne se déclarent, plusieurs pays – la Chine, l’Allemagne et le Royaume-Uni – soutiennent un second mandat pour Guterres. En 2015, les présidents de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité ont appelé les États membres à désigner des femmes ; cette année, ils ne l’ont pas fait. Mais en raison des changements survenus 2015, il est fort probable que des candidates se présentent contre le Secrétaire général en exercice. Une femme travaillant pour l’ONU, Arora Akanksha, l’a déjà fait en février, attirant à nouveau l’attention sur l’absence de femmes à ce poste. En 2016, sept femmes et six hommes étaient candidats.

Human Rights Watch appelle à une compétition ouverte et à la diversité parmi les candidats en lice. Guterres et le président de l’Assemblée générale ont tous deux exprimé leur soutien à un processus de sélection transparent cette année. Tous les États membres de l’ONU en faveur de l’égalité entre les sexes devraient envisager de présenter et soutenir des candidates qualifiées, une approche privilégiée par l’organisation 1 for 7 Billion. Avec une telle représentativité, les États membres devraient sélectionner le candidat le plus qualifié.

Nous sommes confrontés à une crise des droits des femmes. La pandémie de Covid-19 affecte de manière disproportionnée les femmes : l’ONU prévoit ainsi que 47 millions de femmes et de filles supplémentaires sombreront dans la pauvreté, et 13 millions d’enfants seront victimes de mariages précoces au cours des 10 prochaines années. L’Objectif 5 des ODD doit devenir réalité, la capacité de l’Organisation à aider le monde à sortir de cette crise étant compromise tant que l’égalité des sexes ne se concrétisera pas – de la base au sommet.

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