En 2013, Ismail al-Hamed, un médecin syrien qui était aussi l’un des dirigeants du mouvement de résistance à Raqqa, dans le nord-est du pays, a été enlevé par un groupe d'hommes armés dans cette ville qui allait bientôt devenir la « capitale » de l’autoproclamé califat de l'État islamique (EI, ou Daech). L'enlèvement d'Al-Hamed était l’un des milliers de rapts effectués par ce groupe armé afin d’écraser toute forme de résistance lors de son règne sur de vastes étendues d'Irak et de Syrie.
En mars 2019, une coalition internationale dirigée par les États-Unis et au niveau local, par les Forces démocratiques syriennes (FDS), a forcé l’EI à abandonner les derniers territoires que ce groupe contrôlait encore en Syrie. Les familles des victimes de disparitions forcées aux mains de l’EI ont alors espéré que les autorités locales et les pays de la coalition les aideraient à retrouver leurs proches. Mais il semble que la coalition et les FDS, ainsi que d'autres autorités qui contrôlent actuellement les zones précédemment conquises par l’EI, ne leur offrent que peu d’assistance.
En 2013, lorsque l'EI est arrivé au pouvoir, le monde ne pouvait pas imaginer les atrocités que ses combattants infligeraient aux civils vivant sous leur règne.
Les groupes locaux qui contrôlent maintenant ces zones, ainsi que les pays ayant participé à la lutte contre l'EI, devraient aider les familles à savoir ce qui est arrivé à leurs proches, et allouer des ressources pour retrouver les milliers de personnes disparues.
Les autorités locales – qu’il s’agisse de factions kurdes, de représentants du gouvernement syrien ou de groupes soutenus par la Turquie – devraient agir conjointement avec les membres de la coalition pour mettre en place une commission chargée d’être en contact avec les familles. Ces autorités devraient ouvrir des enquêtes officielles pour savoir ce qu’il est advenu de personnes disparues, et en informer les familles.
Texte complet en anglais :
www.hrw.org/news/2020/03/02/missing-isis-victims-and-families-they-left-behind
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En #Syrie, les autorités dans les zones précédemment contrôlées par l’#EI devraient d’urgence aider les familles de victimes de #disparitions forcées à obtenir des précieuses informations sur leurs proches, comme le souligne @skayyali1 @hrw. https://t.co/nAN1Xzkgsz
— HRW en français (@hrw_fr) March 2, 2020