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Chine : Macron devrait faire pression sur Xi quant aux violations des droits

Appeler à l’accès au Xinjiang et à la libération des voix critiques lors de la visite du président chinois.

Le Président français Emmanuel Macron et le Président chinois Xi Jinping se serrent la main lors d'une conférence de presse à Pékin, le 9 janvier 2018.  © 2018 Reuters

(Paris) – Lors de la visite prochaine du président chinois Xi Jinping, le président français Emmanuel Macron devrait tenir son engagement de ne pas « recouvrir d’un voile pudique » les violations des droits humains commises par la Chine, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui dans une lettre au président Macron. Le président Xi se rendra en France du 24 au 26 mars 2019.

« La visite du président Xi en France offre au président Macron une occasion clé pour chercher à obtenir que des visites internationales crédibles puissent se dérouler au Xinjiang afin d’évaluer les conditions des musulmans turciques persécutés dans cette région », a déclaré Kenneth Roth, Directeur exécutif de Human Rights Watch. « Emmanuel Macron doit donner un sens à son appel à la protection des « biens communs » tels que la liberté et la justice, en interpellant Xi sur l’ampleur des violations des droits humains en Chine, sans précédent ces dernières décennies. »

Human Rights Watch a appelé Emmanuel Macron à exhorter le président Xi à, notamment :

  • Permettre au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et aux autres représentants de l’ONU un accès réel et sans entraves au Xinjiang, conformément aux récentes demandes de la France et de l'Union européenne ;
  • Libérer immédiatement et sans conditions les défenseurs des droits humains et les opposants pacifiques détenus injustement, y compris Gui Minhai, Huang Qi, Wang Quanzhang, Ilham Tohti, Tashi Wangchuk, Guligeina Tashimaimaiti et Li Ming-che ;
  • Revenir sur les mesures contraires aux droits humains, prises par la Chine aux Nations Unies ;
  • A la lumière de la disparition de l'ancien chef d'Interpol Meng Hongwei en Chine en 2018, informer les dirigeants chinois que la France mènera un examen approfondi de toute la coopération policière en vue de la suspendre dans les domaines où la Chine ne semble pas disposée à respecter les protections internationales des droits humains.

« Les gouvernements étrangers justifient souvent le fait de ne pas interpeller les dirigeants chinois sur les droits humains par une prétendue crainte de leur faire « perdre la face » », a déclaré Kenneth Roth. « Mais le président Macron devrait accorder la même attention à la « face », autrement dit aux visages, des innombrables personnes emprisonnées à tort, torturées ou persécutées par le président Xi et son gouvernement. »

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