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Liban : Violences policières contre des manifestants

Les autorités devraient enquêter et respecter le droit de réunion pacifique

(Beyrouth, le 22 août 2015) - La police libanaise a violemment dispersé une manifestation pacifique le 19 août, d’une manière non conforme aux normes des droits humains relatives à l’usage de la force, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Les autorités devraient immédiatement ouvrir une enquête impartiale, s’assurer que tout usage excessif de la force soit sanctionné, et s’abstenir de réprimer par la violence les manifestations tenues contre l'incapacité du gouvernement à résoudre l’actuel problème de ramassage des ordures au Liban ; un nouveau rassemblement est prévu le samedi 22 août.

« La violence doit être exclue de toute réponse à des manifestations pacifiques demandant le rétablissement de services sociaux de base », a déclaré Nadim Houry, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les autorités libanaises devraient respecter les droits des manifestants et répondre à leur appel à une solution durable à la crise des déchets. »

Selon trois témoins interrogés par Human Rights Watch, les forces de sécurité ont utilisé une force excessive, y compris l’usage sans avertissement préalable de canons à eau, pour disperser une foule d’une centaine de personnes qui s’était rassemblée devant le siège du gouvernement, connu sous le nom de Grand Sérail.

Les normes internationales relatives aux droits humains limitent l'usage de la force aux situations dans lesquelles une telle force est strictement nécessaire. Les Principes de base des Nations Unies sur l'utilisation de la force et des armes à feu par les responsables de l'application des lois prévoient que ceux-ci ne « peuvent faire usage de la force ou d'armes à feu que si les autres moyens restent sans effet ou ne permettent pas d'escompter le résultat désiré ».

Conformément à l'article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), ratifié par le Liban en 1972, le droit de réunion pacifique ne peut faire l’objection de restrictions que dans certaines conditions, « dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité publiques, ou les droits et les libertés d'autrui ».

 

Communiqué intégral en anglais :

www.hrw.org/news/2015/08/22/lebanon-police-violence-against-protesters

 

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L’Orient Le Jour 19.08.15 (1)

L’Orient Le Jour 19.08.15 (2)

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