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(Nairobi, le 28 août 2014) – Human Rights Watch a diffusé aujourd’hui une courte vidéo sur l’éminent défenseur burundais des droits humains Pierre Claver Mbonimpa, incarcéré depuis mai 2014.

Mbonimpa, âgé de 66 ans, est le président de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), l’une des principales organisations de défense des droits humains au Burundi. Il a été arrêté le 15 mai après s’être exprimé à la radio au sujet d’allégations selon lesquelles de jeunes Burundais recevaient des armes, ainsi qu’une formation militaire, en République démocratique du Congo, pays voisin du Burundi.

« Pierre Claver Mbonimpa devrait être considéré comme un atout pour le Burundi, et non comme une menace », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les autorités burundaises devraient abandonner tous les chefs d’accusation qui pèsent contre lui et le relâcher. »

Mbonimpa a été accusé d'atteinte à la sûreté de l'État et de faux et usage de faux. Le tribunal a rejeté les demandes de ses avocats en faveur de sa libération provisoire en raison de son âge et de sa santé fragile. Il demeure en prison dans l’attente de son procès.

Human Rights Watch estime que les chefs d’accusation contre Mbonimpa ne représentent pas une infraction pénale crédible et appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle.



Le cas de Mbonimpa a une très grande importance au Burundi. Il a acquis un immense respect et l’admiration de la population burundaise, comme le démontre dans la vidéo le nombre impressionnant de personnes venues le soutenir lors de sa première audience devant le tribunal. Il est également très connu en dehors du Burundi et il a reçu des prix internationaux en reconnaissance de son travail en faveur des droits des personnes les plus vulnérables.

L’arrestation de Mbonimpa s’inscrit dans le cadre d’une répression plus large de la part du gouvernement contre ses détracteurs et opposants présumés en vue des élections prévues pour 2015. D’autres militants, ainsi que des journalistes indépendants et des membres de partis d’opposition, ont régulièrement fait l’objet de harcèlement et d’intimidation, et ont été empêchés de mener leurs activités. 

 

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