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Inde: Le gouvernement devrait faire preuve de transparence sur les décès lors d'accouchements

Les taux de mortalité maternelle en Inde sont parmi les plus élevés dans le monde

(New York, le 4 novembre 2009) - L'Inde est à la traîne d'autres pays dans le respect des engagements internationaux visant à améliorer les soins obstétriques, car ce pays ne surveille pas suffisamment les risques de décès et les blessures dans la période critique qui suit l'accouchement, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. De plus, l'Inde a fait preuve à ce jour d'une incapacité à corriger les lacunes de son système de santé et des programmes gouvernementaux dans ce domaine. 

Des délégués de nombreux pays se sont réunis à Addis-Abeba le 26 octobre 2009, afin d'examiner et de réaffirmer les objectifs internationaux relatifs à la santé sexuelle et reproductive, notamment la santé maternelle. Selon les experts en matière de santé publique, la clé pour améliorer la santé maternelle est la prise de mesures pour que les femmes victimes de problèmes durant leur grossesse puissent accéder à des soins appropriés lors de l'accouchement. Or selon les recherches menées par Human Rights Watch en Inde, ceci n'est pas le cas dans ce pays malgré la mise en place de programmes visant a garantir des soins obstétriques gratuits pour des femmes dans des zones rurales.

« L'Inde devrait être un leader dans la protection et la surveillance de la santé sexuelle et reproductive des femmes », a observé Aruna Kashyap, chercheuse pour l'Asie au sein de la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Néanmoins les femmes continuent d'être victimes de décès qui pourraient être certainement évités. Les autorités sanitaires ne traquent pas les raisons de ces décès et ne prennent pas les mesures nécessaires pour rectifier le système de santé. » 

Le gouvernement indien comptabilise le nombre de naissances dans les dispensaires et hôpitaux, mais un grand nombre de ces établissements de santé sont sévèrement sous-équipés et sous-financés. De nombreuses femmes décèdent ou souffrent de blessures graves lorsqu'elles accouchent dans ces circonstances. Le gouvernement ne prend pas en compte ce qui arrive aux femmes après l'accouchement, surtout dans les 24 à 72 heures qui suivent celui-ci, une période critique durant laquelle le risque de mort est le plus élevé. Sans cette information, le gouvernement ne peut pas sauver les femmes qui retournent chez elles et meurent, ou sont victimes de graves complications sanitaires.  

Pour lire l'intégralité ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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