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Des personnes déplacées montent dans un bus après avoir été contrôlées à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, à Goma, le 19 mai 2025. Des véhicules de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) les ont transportées vers le Rwanda.  © 2025 Jospin Mwisha/AFP via Getty Images

Les combats qui opposent depuis trois ans le groupe armé M23 et les forces rwandaises d'un côté, et l'armée congolaise et des milices alliées de l'autre, ont plongé l'est de la République démocratique du Congo dans la misère et la violence.

Les civils sont victimes de déplacements massifs, de bombardements et de meurtres indiscriminés, de violences sexuelles généralisées et d'autres violations commises par toutes les parties au conflit.

Aujourd'hui, s'ajoutant à la liste interminable des atrocités, le M23 a transféré de force des civilsun crime de guerre – vers le Rwanda avec l'aide de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), selon un nouveau rapport de HRW.

En février, le M23, soutenu par le Rwanda, a forcé des centaines de milliers de personnes à quitter les camps de déplacés près de Goma. Certaines ont été empêchées de rentrer chez elles par des combattants du M23 et vivaient dans des écoles et des abris précaires à Sake, à environ 25 kilomètres de Goma.

Puis en mai, le M23 a rassemblé quelques 2 000 personnes à Sake pour les emmener de force dans un centre de transit géré par le HCR à Goma. Là-bas, beaucoup ont été expulsées illégalement vers le Rwanda.

Parmi les personnes transférées de force le 12 mai, le M23 a d'abord transféré des hommes au Stade de l'Unité à Goma. Là-bas, le M23 a accusé plusieurs d'entre eux d'être des « sujets rwandais », malgré le fait qu'ils étaient en possession de documents congolais.

Des témoins ont déclaré que les combattants du M23 ont brûlé les cartes d'électeur congolaises des personnes présentes et ont ordonné à celles qu'ils considéraient comme rwandaises de retourner au Rwanda.

Le transfert forcé de civils vers le Rwanda, qu'il s'agisse de citoyens congolais ou de réfugiés rwandais, constitue un crime de guerre au regard des Conventions de Genève.

Le Rwanda, aux côtés du M23 qu’il soutient, contrôle certaines parties de l'est du Congo. Il répond donc à la définition d'une force d'occupation au sens du droit international.

Le gouvernement rwandais est donc responsable en dernier ressort des nombreuses violations commises par le groupe armé dans l'est du Congo.

La communauté internationale doit faire pression sur le Rwanda pour qu’il mette fin immédiatement aux expulsions illégales, protège toutes les personnes présentes dans les zones sous son contrôle, et poursuive en justice les responsables de ces violations.

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