(Beyrouth, 15 avril 2024) – Les autorités saoudiennes devraient immédiatement libérer Waleed Abu al-Khair, un avocat et défenseur des droits humains qui a reçu plusieurs prix, ont conjointement déclaré aujourd'hui 17 organisations de défense des droits humains dont Human Rights Watch, à l'occasion du 10ème anniversaire de son arrestation. Abu al-Khair purge une peine de 15 ans de prison, simplement en raison de son militantisme pacifique en faveur des droits humains.
« Ce sombre anniversaire de l’arrestation de Waleed Abu al-Khair contredit les promesses de réformes du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui s’apparentent à des paroles creuses », a déclaré Joey Shea, chercheuse sur l’Arabie saoudite à Human Rights Watch. « Waleed Abu al-Khair, ainsi que de nombreux autres citoyens éminents et brillants d’Arabie saoudite, restent injustement emprisonnés simplement pour avoir appelé à un avenir marqué par le respect des droits dans leur pays. »
En juillet 2014, la Cour pénale spécialisée (CSC), le tribunal antiterroriste saoudien, a condamné Abu al-Khair à 15 ans de prison, principalement pour ses commentaires dans les médias et ses tweets critiquant le bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits humains, en particulier les lourdes peines prononcées contre les détracteurs pacifiques. Le tribunal a également prononcé contre Abu al-Khair une interdiction de voyager pendant 15 ans apres l’échéance de sa peine de prison, et lui a imposé une amende de 200 000 riyals saoudiens (environ 53 000 dollars US).
En 2016, Abu al-Khair s’est vu décerner le prestigieux Prix des droits de la personne du Barreau du Haut-Canada. Il a également reçu de nombreux autres prix dans le domaine des droits humains.
« Waleed Abou al-Khair a perdu 10 ans de sa vie à cause de la répression menée par le gouvernement saoudien », a déclaré Joey Shea. « Les autorités saoudiennes devraient le libérer immédiatement. »
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