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 Palestinian men carry bread through a heavily bombed street following Israeli airstrikes on Gaza City on October 10, 2023.   © 2023 Mahmud Hams/AFP via Getty Images

Les scènes qui se déroulent à Gaza sont effroyables.

Le gouvernement israélien a parlé d'un « siège total », interrompant l'approvisionnement de Gaza en électricité, en carburant, en eau et en nourriture. L'unique centrale électrique a été fermée par manque de carburant. Tout cela vient s'ajouter à des conditions déjà désastreuses après 16 ans de restrictions écrasantes imposées par Israël dans cette prison à ciel ouvert pour 2,2 millions de personnes qu'est la bande de Gaza.

Et puis, il y a les bombardements.

Les autorités israéliennes peuvent prétendre que leurs attaques aériennes sont précisément ciblées, comme si l'utilisation d'explosifs puissants dans des zones densément peuplées pouvait l'être.

En réalité, en raison des bombardements indiscriminés aériens d'Israël, les hôpitaux manquent d'espace et ne sont plus des refuges sûrs. L'Organisation mondiale de la santé a recensé 22 attaques qui ont touché des établissements de santé et des ambulances à Gaza depuis le 7 octobre. Les frappes aériennes israéliennes ont également endommagé des camps de réfugiés, des écoles et des bâtiments des Nations Unies ces derniers jours.

Bien sûr, il y a un contexte plus large – non seulement celui à long terme de plus de 16 ans de restrictions extrêmes à Gaza et de crimes contre l'humanité d'Israël, d'apartheid et de persécution dans les territoires occupés – mais aussi le contexte immédiat : les attaques ignobles du Hamas.

Les attaquants du Hamas ont tué des gens chez eux, massacré des participants d’un festival de musique et kidnappé des enfants, des personnes âgées et d'autres personnes. Tirer délibérément sur des civils et les prendre en otage constituent des crimes de guerre.

Or, le gouvernement israélien est en train de répondre à des crimes de guerre par des crimes de guerre.

Le ministre israélien de l'énergie et des infrastructures a clairement indiqué que les récentes attaques du Hamas sont « la raison pour laquelle nous avons décidé d'interrompre l'acheminement de l'eau, de l'électricité et du carburant ». Il s'agit d'une punition collective, et ces tactiques constituent des crimes de guerre, tout comme l'utilisation de la famine comme arme de guerre.

En d'autres termes, le Hamas a pris pour cible des innocents, et Israël prend pour cible des innocents en réponse.

Pour ne rien arranger, en réponse au déchaînement du Hamas, certains gouvernements européens ont suspendu (ou soumis à un nouvel examen) les programmes d'aide au développement en Palestine. Il s'agit notamment du financement de l'ONU, de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie et des organisations de la société civile. Israël aurait également menacé de bloquer l'aide humanitaire passant par l'Égypte.

Pensent-ils tous sérieusement que la suspension de l'aide punira les auteurs de l'attentat du 7 octobre ? Le Hamas est depuis longtemps désigné comme une organisation terroriste par de nombreux pays et n'a de toute façon pas droit à leur aide. Le gel de l'aide risque de punir davantage les civils palestiniens qui sont déjà confrontés à une répression et à une violence sans précédent.

Pas d'eau. Pas de carburant. Pas d'électricité. Pas d'assistance. Pas d'échappatoire aux bombardements.

Des millions de personnes irréprochables n'ont donc aucun espoir.

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