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Soudan : Premier procès devant la CPI pour des crimes commis au Darfour

Le procès historique de l’ex-chef de milice janjawid Ali Kushayb s’ouvrira le 5 avril

L'ex-chef de milice janjawid Ali Mohammed Ali Abd-Al-Rahman, alias Ali Kushayb (ou aussi Ali Kosheib), photographié lors de l'ouverture de l’audience de confirmation des charges retenues contre lui à la Cour pénale internationale à La Haye, le 24 mai 2021. Il est accusé de divers graves crimes commis au Darfour, au Soudan, en 2003-04. © 2021 ICC-CPI

(La Haye, le 29 mars 2022) - Le procès d’Ali Kushayb (aussi connu sous le nom d’Ali Kosheib) devant la Cour pénale internationale s’ouvrira le 5 avril 2022. C’est la première fois qu’un chef de milice est poursuivi pour des crimes de masse commis au Darfour il y a près de 20 ans, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Human Rights Watch a publié un document de questions-réponses, ainsi qu’une vidéo, peu avant l’ouverture de ce procès. 

« Le procès d’Ali Kushayb permettra enfin aux victimes et aux communautés du Darfour, qui ont été terrorisées par la tristement célèbre milice janjawid et par les forces gouvernementales, de voir un ex-dirigeant tenu de rendre des comptes » a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du programme Justice internationale à Human Rights Watch. « Face à des difficultés considérables et en l’absence de toute autre option crédible, la CPI joue un rôle essentiel en tant que tribunal de dernier recours pour les Darfouriens. »

La vidéo souligne l’importance de ce procès et les autres mesures que les autorités soudanaises devraient prendre pour faire progresser la justice pour les atrocités commises au Darfour.

Le document de questions-réponses couvre notamment les thèmes suivants :

  • Informations sur l’accusé Ali Kushayb, les milices janjawids, et le conflit au Darfour ;
  • Déroulement du procès et modalités de participation des victimes à la procédure ;
  • Importance de ce procès, efforts déployés pour le rendre accessible aux communautés locales ;
  • Mesures que les autorités soudanaises devraient prendre en vue de la remise à la CPI de l’ancien président Omar el-Béchir et de trois autres fugitifs ; et
  • Situation actuelle au Darfour et au Soudan, notamment la poursuite de diverses exactions.

« Pendant toutes ces années, les individus impliqués dans des crimes graves et autres abus au Darfour n’ont en grande parti subi aucune conséquence pour leurs actes, et dans certains cas ont même été récompensés », a déclaré Elise Keppler. « Les auteurs d’abus potentiels devraient prendre note du fait qu’ils sont aussi susceptibles d’être traduits en justice, même si cela prend du temps. Les autorités soudanaises devraient dès à présent livrer les autres fugitifs, notamment l’ancien président Omar el-Béchir, afin que les victimes puissent aussi leur demander des comptes. »

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