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Une défenseure des droits des personnes handicapées de Gaza adresse un message à l'ONU

Abeer al-Harakli a relaté son expérience terrifiante alors qu’elle cherchait à fuir les récentes hostilités

Abeer al-Harakli, une défenseure des droits des personnes handicapées à Gaza, photographiée en juin 2021. © 2021 Human Rights Watch

Abeer al-Harakli, 28 ans, est une défenseure des droits des personnes handicapées à Gaza. Le 17 juin, elle a participé par vidéoconférence à la 14ème session de la Conférence des États parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, organisée par les Nations Unies. Elle a décrit en détail les difficultés et la peur que rencontrent les personnes handicapées à Gaza lorsqu'elles tentent de fuir les hostilités. Fuir une attaque, a-t-elle expliqué, « est la chose la plus difficile pour nous, les personnes handicapées ».

Dans son message lors de la conférence de l'ONU, Abeer a décrit comment chaque incident à Gaza lors d’un conflit constitue une nouvelle expérience déchirante. Au cours des hostilités survenues en mai, une frappe aérienne israélienne menée près de sa maison dans le quartier d'al-Shujaiyya a brisé sa fenêtre alors qu'elle était allongée dans son lit. Craignant que leurs vies ne soient en danger, les membres de sa famille ont décidé de fuir collectivement.

Mais Abeer craignait de ralentir la fuite de sa famille. Alors qu'elle manœuvrait tant bien que mal son fauteuil roulant sur des morceaux de verre, des pierres et des débris, le terrain accidenté a causé le détachement de l’une des roues, et Abeer est tombée. Son frère af fini par la transporter, et l’emmener vers un lieu sûr. Se réfugiant temporairement dans un garage voisin, elle m'a envoyé un message SMS : « J'ai tellement peur. Je ne pourrai peut-être pas fuir à nouveau. parce que je n'ai pas de fauteuil roulant. »

Abeer m'a raconté comment cette expérience lui rappelait son traumatisme des hostilités de 2014 lorsqu'un missile israélien a frappé sa maison, et qu'elle n'avait pas pu fuir avec le reste de sa famille.

Cette fois-ci, Abeer a passé 51 jours dans un abri temporaire où elle a dû compter sur sa mère pour l'aider à utiliser les toilettes, qui étaient inaccessibles. Elle n'a pas pu se doucher une seule fois.

Le message d'Abeer à l'ONU était clair : il faut assurer la protection des personnes handicapées pendant les conflits armés, et garantir que les abris et les services soient accessibles pour toutes et tous.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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