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La Journée mondiale des réfugiés est l’occasion pour les pays d’améliorer leurs politiques

Parallèlement, le 70ème anniversaire de la Convention sur les réfugiés est aussi l’occasion de réaffirmer le principe de non-refoulement

Ces migrants africains participaient à une manifestation contre le racisme et la xénophobie, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés à Athènes, en Grèce, le 20 juin 2020. © 2020 Nikolas Kokovlis/NurPhoto via AP Photo

Cette année marque le 70ème anniversaire de la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés. Ce 20 juin est aussi la Journée mondiale des réfugiés. C’est l’occasion de louer les 148 pays qui ont déjà adhéré à la Convention de 1951 ou à son Protocole de 1967, mais aussi de noter avec inquiétude qu’un grand nombre de pays, allant de la Libye en Afrique du Nord à la plupart des pays du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud et du Sud-Est n'ont pas encore ratifié ce traité. En outre, certains États parties continuent de bafouer les principes de la Convention, même après leur adhésion.

Malheureusement, de nombreux pays n’ayant pas adhéré à la Convention affirment qu’ils ne sont nullement tenus de respecter ses principes, qui sont ceux du droit international coutumier. Le principe le plus fondamental est celui du « non-refoulement », selon lequel « aucun État contractant n’expulsera ou ne refoulera en aucune manière un réfugié, contre sa volonté, vers un territoire où il craint d’être persécuté ».

Rien qu’en 2021, nous avons vu à ce jour des non-signataires de la Convention violer le principe de non-refoulement. La Thaïlande a expulsé vers le  Myanmar des dissidents qui avaient tenté de fuir la répression exercée par la junte militaire. La Jordanie a expulsé des réfugiés yéménites qui s'étaient pourtant enregistrés auprès du HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Et après les avoir détenus dans des conditions épouvantables, l'Arabie saoudite a renvoyé chez eux des Éthiopiens, y compris des Tigréens, sans avoir véritablement évalué leurs demandes d'asile.

Ce 70ème anniversaire de la Convention sur les réfugiés devrait être l'occasion de faire pression sur les gouvernements pour qu'ils ratifient ce traité. Et lors de cette Journée mondiale des, les pays ayant déjà adhéré à la Convention devraient réaffirmer leur engagement à respecter ses principes fondamentaux, notamment en s’abstenant de renvoyer des réfugié·e·s vers un pays où ces personnes risqueraient de se retrouver dans une situation de danger.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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