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L’opposant russe Alexeï Navalny photographié au Tribunal municipal de Moscou le 2 février 2021, lors de son procès à l’issue duquel il a été condamné à 3 ans et demi de prison (soit une peine effective de deux ans et huit mois). © 2021 Tribunal municipal de Moscou via AP

L'été dernier, le dirigeant de l'opposition russe Alexeï Navalny a survécu de peu à une tentative d'assassinat, imputée par de nombreux observateurs aux services de sécurité russes. Il s’agissait d’un empoisonnement par le biais de l’agent neurotoxique Novitchok. À présent, en l’absence d’une action concertée pour le sauver et d’urgents soins médicaux, il risque de mourir dans la colonie pénitentiaire où les autorités l'ont enfermé après une parodie de procès. L'attentat au Novitchok, dont la planification a fini par être révélée, était censé se dérouler d’une manière qui permette aux autorités de nier toute implication. Toutefois, si Navlany meurt maintenant en tant que prisonnier, la faute incombera sans équivoque au Kremlin.

Depuis plusieurs années, le Kremlin tente de gérer l'information et de manipuler l’opinion publique en contrôlant la télévision et d'autres médias. Navalny a su contourner cet obstacle en diffusant sur YouTube des documentaires vidéo de haute qualité. Sa dernière vidéo, « Le palais de Poutine », allègue qu'une immense demeure a été construite pour le président Vladimir Poutine, et financée avec des moyens reflétant un système de corruption. Bien que Poutine nie être le « propriétaire » de ce palais, la vidéo a été visionnée plus de 100 millions de fois.

L'emprisonnement de Navalny par les autorités russes n'a fait que médiatiser davantage encore son profil. Dans sa cellule de prison, souffrant de troubles respiratoires non diagnostiqués et de graves maux de dos, il avait signalé le refus du Kremlin d’autoriser des médecins dignes de confiance à le soigner. Il y a trois semaines, il a entamé une grève de la faim qui, selon l’avis de ses médecins tenus à distance, a accru le risque d’un décès imminent. L'un des médecins a déclaré que les résultats des tests qu'il avait reçus de la famille de Navalny montraient des signes d'insuffisance rénale, ainsi que des taux de potassium très élevés, susceptibles de provoquer un arrêt cardiaque.

Les gouvernements étrangers devraient déclarer sans équivoque que le sort de Navalny est entre les mains du Kremlin -  en d’autres termes, que le Kremlin est directement responsable de sa santé et de sa vie.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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