« Je m’appelle Mohamed Ramadan. J'ai été condamné à mort.… Je veux que ma voix soit entendue par ceux qui croient aux principes de justice et d'égalité… Je suis innocent du crime dont je suis accusé, et j’ai été soumis à un simulacre de procès. Ma mort sera illégale, et pourtant, elle a été [ordonnée] par la loi. » C’est ce qu’a déclaré Mohamed Ramadan dans un message laissé sur le téléphone portable de sa femme, et dont il a souhaité la diffusion plus large.
Le lundi 13 juillet, Mohamed Ramadan comparaîtra devant la Cour de cassation de Bahreïn, le tribunal de dernier ressort de ce pays, afin de faire appel de sa sentence, prononcée à l’issue d’un procès inéquitable. En 2014, un tribunal pénal a reconnu Mohamed Ramadan et Hussein Ali Moosa coupables du meurtre d'un policier et d'actes de terrorisme, et les a condamnés à mort. Pourtant, les deux hommes ont déclaré que des policiers les avaient torturés et agressés sexuellement, afin de les contraindre a signer des aveux.
Les alliés de Bahreïn, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, devraient exhorter ce pays à autoriser des experts des Nations Unies à enquêter de manière indépendante sur les allégations de torture réitérées par Mohamed Ramadan et Hussein Moosa. Les autorités bahreïniennes devrait libérer les deux hommes dans l’attente d’un nouveau procès qui soit conforme aux normes relatives aux procès équitables.
Texte complet en anglais : en ligne ici.
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Tweets
#Bahreïn : Mohamed Ramadan et Hussein Moosa ont été condamnés à la #peinedemort, mais leurs aveux auraient été obtenus sous la #torture. Le 13 juillet, la Cour de cassation examinera leur appel. Il faut annuler ce verdict injuste, selon @Aya_Majzoub @hrw. https://t.co/d5svTXAt7G
— HRW en français (@hrw_fr) July 8, 2020