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Au Kirghizistan, le confinement accroît le risque de violence conjugale

Le gouvernement devrait inclure les services d’aide aux victimes dans la liste de services considérés comme « essentiels »

La violence domestique ou conjugale est un grave problème, d’autant plus que de nombreuses femmes sont isolées et souffrent en silence. Illustration de Tatiana Zelenskaya. © Open Line NGO

Dans le cadre de l'actuel état d'urgence au Kirghizistan, qui comprend un « couvre-feu » nocturne de 20 heures à 7 heures, il est devenu beaucoup plus difficile pour les femmes d'échapper à la violence domestique. De nombreuses femmes craignent d'appeler la police ou les centres d'aide, explique Tolkun Tulekova, directrice par intérim de l'Association des centres de crise (ACCKG), car « leurs agresseurs sont à la maison 24 heures sur 24, contrôlant chacun de leurs pas ».

La vice-ministre du Travail et du Développement social, Aliza Soltonbekova, a récemment confirmé une hausse du nombre d’incidents de violence domestique, sans toutefois citer de statistiques ou de cas spécifiques.

La députée Gulshat Asylbaeva a proposé lors d'une récente session parlementaire que soit promulgué un décret autorisant les femmes exposées à la violence domestique à quitter leur domicile en cas de « risque pour leur vie ou leur santé ». Mais la réponse initiale a été le silence, et Gulshat Asylbaeva a ensuite confié qu’elle avait l’impression de «parler aux murs». Un sous-ministre a finalement déclaré : « Nous travaillons sur cette question et, si possible, au niveau local, nous abordons le problème. »

Mais les femmes enfermées à la maison avec leurs agresseurs ne peuvent pas attendre.

La loi de 2017 sur la violence familiale exige qu’en cas de violence domestique avérée, la police émette une ordonnance de protection. Mais de telles ordonnances sont rarement exécutées et, dans la crise actuelle, presque impossibles à mettre en œuvre.

Le gouvernement kirghize devrait prendre des mesures urgentes pour garantir que toute victime de violence domestique puisse quitter son domicile en toute sécurité et accéder à des services d’aide et de protection, en particulier durant la crise du COVID-19. Ces services devraient être inclus dans la liste de services considérés comme « essentiels ».

Texte complet en anglais :

www.hrw.org/news/2020/04/08/women-risk-domestic-violence-during-kyrgyzstans-lockdown

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