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La Russie n’a pas réussi à empêcher le financement de l’enquête de l'ONU sur la Syrie

L'Assemblée générale financera l'enquête de l’IIIM sur les crimes graves commis dans ce pays

Trois hommes marchent parmi les décombres près d’un immeuble gravement endommagé par une frappe aérienne menée par les forces du gouvernementales à Ariha, dans la province d'Idlib, en Syrie, le 15 janvier 2020. © 2020 AP Photo/Ghaith Alsayed

Fin décembre, les États membres des Nations Unies ont déjoué une nouvelle tentative de la Russie de bloquer le financement d'enquêtes sur de graves exactions en Syrie. La commission chargée des questions administratives et budgétaires a approuvé l’allocation d’un budget de 17,8 millions de dollars à l’équipe d'enquêteurs chargée de rassembler des preuves de crimes graves en vue de futures poursuites judiciaires, s’assurant ainsi que cette équipe dispose des ressources nécessaires pour effectuer son travail.

L'Assemblée générale des Nations Unies avait créé le Mécanisme international, impartial et indépendant (IIIM) en 2016, en réponse à l’impasse au Conseil de sécurité de l’ONU. La Russie y avait utilisé son droit de veto à six reprises depuis 2011, bloquant ainsi toute mesure significative liée au conflit syrien. À huit reprises depuis 2016, la Russie a de nouveau opposé son veto à d’autres résolutions sur la Syrie. Toutefois, Moscou n'a pas réussi à empêcher la création de l'IIIM à l'Assemblée générale, ni à bloquer son inclusion dans le budget de l'ONU.

Or, depuis la création de l’IIIM en 2016, l’un des principaux obstacles à son travail a été de réunir les fonds nécessaires pour que l’équipe puisse s’acquitter de son mandat. Jusqu'à présent, l’IIIM dépendait des contributions volontaires de divers pays, qui ont été utilisées surtout pour recruter du personnel et mettre en place des systèmes de sécurité essentiels.

La Russie et la Syrie ont tenté de saboter les efforts visant à financer l'IIIM, notamment en proposant des amendements qui auraient supprimé ce mécanisme du budget de l'ONU. Leurs tentatives infructueuses étaient soutenues par certains États dont la Chine, la Corée du Nord, l'Iran, le Venezuela et le Myanmar.

Il y aura sûrement d’autres obstacles, et la quête de justice sera longue, mais ceci constitue un pas important vers le rassemblement de preuves, afin d’identifier précisément les auteurs d’abus et de rendre justice aux victimes en Syrie.

Texte complet en anglais :

www.hrw.org/news/2020/01/16/russias-bid-block-un-financing-syria-probe-defeated

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